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    La Société Civile du Sud-Kivu semble préoccupée par la gestion de la Covid-19 dans la province.

    Depuis l’apparition des plusieurs autres nouveaux cas confirmés dans la province, des interrogations liées donc à la gestion de la Covid-19 viennent de tous les côtés.

    C’est le cas du révérend pasteur Nicolas Kyalangalilwa, membre du Bureau restreint de la Société Civile du Sud-Kivu.

    Il estime qu’il y a quelques questions auxquelles les autorités doivent répondre pour éclairer la population sur la gestion des cas de covid-19 enregistrés à Bukavu cette semaine.

    1. Quelle est la nature de ces nouveaux cas ? Sont-ils des cas importés ou des cas locaux

    2. Qu’est-ce qui n’a pas marché dans le plan de riposte initialement proposé ? Pourquoi la prévention n’a pas réussi ?

    3. Quel est le nouveau plan ? Quelle est la nouvelle stratégie proposée ? Comment s’assurer qu’elle fonctionnera cette fois-ci ?

     «Il est important que les autorités provinciales changent d’approche dans leur stratégie de riposte contre la Covid-19 », insiste Nicolas Kyalangalilwa.

    Ce membre de la Société Civile propose encore une fois des pistes.

    1« Éduquer » au lieu de « Communiquer »

    Pour lui, les messages de sensibilisation ont été créés avec très peu d’analyse anthropologique et surtout de compréhension de la maladie à Coronavirus. Très peu d’efforts ont été fournis pour éduquer la population et les leaders sur la maladie.

    «Le résultat est que tout le monde a peur de la maladie mais très peu comprennent ce que c’est la maladie. Les cache-nez sont portés mais d’une façon inappropriée. Cette tendance n’étonne personne car les analystes expérimentés savent que la coercition ne produit jamais de résultats pérennes. Il faut donc qu’une campagne d’éducation soit lancée en lieu et place de la sensibilisation » soutient-il.

    2.« Gestion » au lieu de « prévention »

    Dans cette deuxième proposition, il explique que la nature de la propagation de la Covid-19 ne donne pas la chance à une approche de prévention surtout quand des cas de transmission locale sont enregistrés.

    Il explique que les provinces du Nord et du Sud- Kivu se sont vantées d’un privilège qui semble s’effriter, clamant d’avoir contenu la maladie d’Ebola. Pourtant, soutient-il, la riposte contre la Covid-19 doit être gérée différemment de celle d’Ebola.

    «Le succès d’hier contre le virus Ebola ne doit pas devenir la pierre d’achoppement dans cette lutte contre la Covid-19. Il faut donc que l’équipe de riposte passe en mode « gestion » de la pandémie et quitte sa position actuelle de « prévention ». Le virus est déjà là, il est temps d’apprendre à faire avec ! Si la vague des cas actuels surprend, il est avisé de savoir que le virus n’a pas encore dit son dernier mot » prévient le Révérend Pasteur Nicolas Kyalangalilwa.

    Pour l’instant, le Sud-Kivu a un total des cas confirmés de 28. Parmi eux, 3 guéris et 3 décès.

    Gracieuse Wany S.

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