Kitenge Yesu, est décédé ce lundi 31 mai 2021 à Kinshasa. L’information est annoncée par plusieurs hommes politiques de la RDC.
Kitenge Yesu, est, selon le journal « Jeune Afrique », celui qui dirigeait jusque-là la Grande Loge Nationale du Congo (GLNC) depuis 1986. Une branche du rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm de la Franc-maçonnerie. Une autre aile, le Grand Orient du Zaïre, renommé par la suite Grand Orient du Congo (GOC) est dirigé par son grand maître Augustin Kabangui.
En effet, c’est lui Kitenge Yesu et Me Bernard-Claude Mbu Ne Letang, les deux grands maîtres de la franc-maçonnerie en RDC qui avaient adressé au Docteur Denis Mukwege un courrier pour le féliciter en tant que Prix Nobel de la Paix 2018.
Nommé « Haut Représentant » du Chef de l’État, Félix Tshisekedi depuis son accession au pouvoir, Kitenge Yesu a été au centre de plusieurs tractations et combats politiques. Nombreux cadres du Front Commun pour le Congo n’avaient pas hésité de dénoncer des mains « obscurs et mystiques » dans la rupture de la coalition FCC-CACH, réunissant Joseph Kabila (ancien président) et Félix Tshisekedi.
RDC: décès de Kitenge Yesu, Haut-Représentant du Chef de l’État https://t.co/Hz31ROtSGC
— LAPRUNELLERDC.CD (@laprunellerdc) May 31, 2021
En effet, en République Démocratique du Congo est un pays chrétien avec une multitude des églises évangéliques. La Franc-maçonnerie y est perçue comme une secte « diabolique » et « satanique ».
Si nos confrères de Jeune Afrique évoquent quelques 300 membres en République Démocratique du Congo, nombreux dirigeants et scientifiques congolais commencent à se reconnaître dans ce mouvement, même sans trop s’afficher.
Le décès de Kitenge Yesu est donc un coup dur pour les « frères » francs-maçons de la RDC qui seront obligés de se choisir un autre grand maître.
La seule question reste : sera-t-il hissé aux grands postes de responsabilité en RDC par l’actuel régime comme son prédécesseur ? Les prochains jours nous en diront davantage.
Pour l’instant, la nouvelle de son décès est diversement commentée sur la toile congolaise.
Jean-Luc M.