La Société Civile locale à Misisi dans le secteur de Ngandja (60 Km de Fizi-centre) a appelé à la reprise des activités ce mercredi 6 mars 2019 après 2 jours de ville morte décrétée pour dénoncer les tracasseries des services de sécurité notamment par la multitude des barrières payantes dans cette entité.
Selon notre permanent sur place, plusieurs activités ont repris normalement depuis le matin après la promesse du commandant opérationnel de cette zone de démanteler toutes ces barrières.
A la colline communément appelée « chez rasta », creuseurs, vendeurs, motards ont repris leurs activités habituelles.
Le marché principal de Misisi a repris son ambiance habituelle et les écoles ont ouvert leurs portes comme d’habitude.

Au « Miba » de Misisi, les concasseurs ont repris le travail.
Les barrières sont toujours présentes ce matin
Ce mardi dans la journée, le commandant secteur opérationnel Sokola 2 le colonel Fidel et son adjoint le colonel Bahati et une délégation de la société civile se sont déployés sur terrain pour se rendre compte de la véracité des allégations de la société civile.
Accompagné des plusieurs citoyens de Misisi, le colonel Fidèle avait pourtant rassuré la population de Misisi qu’il n’y aura plus une barrière des militaires FARDC sur place. Il appelait par ailleurs les habitants à reprendre leurs activités.
Sur place, deux barrières ont été démantelées. Il s’agit de celle appartenant aux militaires FARDC et celle du secteur.
Il restait la barrière des mines, antifraude, Saemape, DPMER la barrière Itulo, la barrière Polimines, la barrière du chef de groupement, et la barrière Coomiki.
Coup de théâtre ce matin : même les barrières démantelées ce mardi sont revenues avec force.

Les élus ressortissants de Fizi s’invitent dans le débat
C’est dans cette optique que les élus provinciaux ressortissants de Fizi ont rencontré le commandant de la 33ième région militaire, le général Akili Muhindo Charles dit « Mundos » ce mardi 5 mars.
Selon un communiqué signé par l’un des élus, il s’agissait d’un entretien sur la situation sécuritaire de Fizi, les barrières et tracasseries militaires, la situation des réfugiés, les villages incendiés…
« A l’issue des échanges, et de l’échange d’informations avec les autorités militaires, le général a rassuré vos élus, sur le fait que sous peu, il y aura plus aucun militaire sur les barrières érigées » rapporte le député provincial, l’avocat Georges Musongela
Ce qu’attendent les habitants du milieu, c’est la matérialisation de toutes ces bonnes intentions des autorités. La société Civile a quant à elle averti que si les promesses ne sont pas tenues, elle rappellera la population à d’autres actions pour dénoncer ces agissements.
Pour rappel, les activités sont restées paralysées dans la cité de Misisi depuis lundi 4 mars dernier sur l’appel de la Nouvelle Société Civile de Fizi. Il s’agissait selon la structure de dénoncer les tracasseries militaires et les différentes barrières payantes érigées dans plusieurs coins de cette cité minière de la province du Sud-Kivu.