Les 3 agents de l’ONG Tearfund, kidnappés l’après-midi de ce lundi 24 janvier 2021 à Malinde, à 12km de Baraka-centre, dans le territoire de Fizi au Sud-Kivu, ont été libérés dans la soirée, après une intervention des Forces Armées de la RDC.
Des sources sur place indiquent que ces agents en provenance de Fizi-centre pour Baraka, ont été enlevés par des hommes armés non encore identifiés, et amenés en brousse. Leurs matériels ont également été emportés.
Mais l’intervention de l’armée, alertée par des habitants du village Mukyombwe, n’a pas tardé. Des éléments FARDC se sont mis à leur poursuite, et ont réussi à faire libérer les 3 agents.
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La Société Civile du territoire de Fizi salue cette intervention de l’armée. Elle dit cependant condamner les enlèvements devenus récurrents dans cette région, et qui entravent l’action humanitaire.
«Nous saluons l’action de nos vaillants militaires qui se sont donnés tout le courage de poursuivre ces malfrats jusqu’à obtenir la libération de ces agents de Tearfund aux environs de 19 heures. Plusieurs biens ont toutefois été emportés par les malfrats, notamment des téléphones, tablettes et ordinateurs. Nous condamnons ces kidnappings parce qu’ils ne permettent pas la circulation des personnes et de leurs biens. Surtout les humanitaires qui viennent en aide aux sinistrés, aux déplacés et aux vulnérables. Les gens de mauvaise foi, mal intentionnées, sont entrain de porter atteinte à cette intervention humanitaire. C’est déplorable,» déclare Kitandala Santos, Président du Bureau de Coordination de la Société Civile en territoire de Fizi.
Signalons que depuis un temps, les acteurs humanitaires font face à différentes attaques, notamment le kidnapping dans différentes provinces, principalement de l’Est du pays. De janvier à octobre 2021 par exemple, 260 incidents sécuritaires contre les humanitaires ont été enregistrés par le Bureau de Coordination humanitaire (OCHA). Plus de 7 personnels humanitaires ont été tués depuis l’année dernière, 26 ont été blessés et 23 ont été enlevés, pendant que d’autres actes de violence, tels que des vols à main armée ou des braquages de véhicules/convois humanitaires, ont continué d’être notifiés.
Museza Cikuru