Contrairement à la première journée ville morte décrétée par la Nouvelle Société Civile Congolaise qui a été une réussite ce lundi 4 mars, la deuxième journée de ce mardi semble boycottée par des habitants de Misisi à plus de 60 km du chef-lieu de Fizi au Sud-Kivu.
Beaucoup d’habitants sur place disent ne pas apprécier cette prise de position de la société civile appelant à poursuivre la ville morte pendant trois jours. Ils disent vivre au taux du jour et ne sont pas capables de résister pendant trois jours sans travail ni activités commerciales.
Depuis la matinée, quelques boutiques ouvrent leurs portes on observe une circulation timide des habitants. Quelques motos (principal moyen de transport) sont en route. A l’école primaire Kilembwe, les élèves ont repris le chemin de l’école ce mardi 05 mars 2019.
Par ailleurs, au marché principal de Misisi, les étalages restent toujours vides. Aucun vendeur n’est visible depuis la matinée. Les vendeurs et vendeuses des denrées alimentaires étalent le long de la route.

Après la réunion de conseil de sécurité locale tenue ce lundi 4 mars 2019 dans la matinée à Misisi avec la société civile, un communiqué de la société civile a appelé la population à poursuivre la ville morte pendant trois jours jusqu’à ce que leurs revendications contenues dans leur mémorandum soit prises en compte par les autorités locales.

Il s’agit principalement pour cette structure citoyenne d’exprimer son ras-le-bol contre les tracasseries et des barrières illégales érigées partout dans le milieu par plusieurs services étatiques dont les forces de sécurité.
Selon la Nouvelle Société Civile, tous les axes routiers de Misisi et Fizi en général sont concernés. 8 barrières se retrouvent à l’intérieur de Misisi, 3 barrières dans l’axe Lulimba et 2 barrières dans l’axe Lubichako.