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    L’humoriste bukavien Joyeux bin Kabodjo séjourne depuis le 5 février dernier. Après avoir pris part au festival Lillarious à Lille, en France, l’artiste compte enchaîner des Comedy Clubs, toujours dans le but de promouvoir l’humour congolais au niveau international.

    Au festival Lillarious qui a commencé mardi 7 février, Joyeux Bin Kabodjo est intervenu dans deux conférences dans le cadre du festival. «La première conférence était consacrée aux états généraux de l’humour où nous avons traité du rôle de l’humour pour le rayonnement culturel international,» s’exclame-t-il.

    Directeur de l’Espace Culturel Kwetu Art (ECKA) de Bukavu, Joyeux bin Kabodjo dit avoir rencontré plusieurs personnalités dans le cadre de cette conférence, à l’instar Hilaire Multon, le Directeur régional des affaires culturelles des Hauts-de-France, mais aussi Muhamed A. Président des Alliances françaises de Tunisie, ou encore Paul Rodin, qui est le directeur de la cité internationale de la langue française Château de Villers-Cotterêts.

    «Il y a eu beaucoup d’ateliers autour de cela. Il faut rappeler qu’on a été ensemble, sur d’autres tables rondes, on a pu rencontrer des humoristes comme Caroline Vignon et d’autres. Sinon, la directrice de la Sacem par exemple, Madame Cécile R. est venue aussi pour des discussions autour de l’accompagnement et la pérennisation dans la carrière,» explique-t-il.

    Joyeux Bin Kabodjo
    Joyeux Bin Kabodjo au festival Lillarious

    Joyeux Bin Kabodjo est également intervenu ce mercredi 8 février à la grande conférence de l’humour au grand palais, sur l’apport de l’humour dans les relations intercommunautaires.

    «La question était de savoir si l’humour pourrait rapprocher les populations qui se haïssent, s’il y en a, au Congo, sinon les ethnies aussi,» indique-t-il, avant de préciser que l’humour serait un facteur de cohésion sociale dans un État comme la RDC, où il y a « plusieurs ethnies, plusieurs langues, à l’Est en particulier » où des conflits sévissent.

    «Nous avons expliqué comment est-ce que l’humour peut apporter de l’espoir, si on peut le dire comme ça, à cette partie de notre pays… Et donc dans une terre de conflits, comment est-ce que l’humour apporterait sa contribution,» nous dit-il.

    Dans le cadre de ces deux conférences, Joyeux dit avoir insisté sur le besoin de faire des échanges entre artistes de l’Europe et de l’Afrique, afin de permettre à ces derniers de démystifier l’Europe, et à ceux de l’Europe de comprendre l’Afrique.

    Des Comedy Clubs « intéressants »

    Pour les Comedy Clubs, Joyeux bin Kabodjo dit avoir déjà commencé à Lille, à La Madre. «C’est un club très sympa, où j’ai eu un passage de 15 minutes, et c’était intéressant», indique-t-il, ajoutant que tous les jours il a des Comedy Clubs.

    «Je retourne sur Paris à partir du 10 au 14 février prochain, où je vais aussi jouer déjà à la métropole le 11 à 20 heures 30, en première partie du spectacle de Jean-Claude Mwaka et au Donka Comedy Club sur le plateau de 23 heures,» annonce-t-il à Laprunellerdc.info.

    Après Paris, il annonce qu’il se rendra à Bruxelles pour d’autres conférences, avant de clôturer cete aventure artistique le 17 février, pour retourner à Abidjan où il jouera, encore, le 23, 24 et le 25 février au Dycoco.

    «Ces prestations vont effectivement contribuer à l’avancement de l’humour dans la région des grands lacs et à Bukavu. Parce que l’idée c’est de trouver des réseaux dans lesquels connecter cette partie de l’Est, montrer en fait qu’il y a du talent par là-bas et à chaque fois insister sur le fait qu’ils ont que les prototypes, que l’échantillon et pas forcément la meilleure,» indique Joyeux, qui reconnait qu’il n’est pas forcément le meilleur humoriste de la RDC, ni de la sous-région des grands lacs, encore moins de Bukavu. «Il y a beaucoup de talents, qui sont entrain de naître. Il y a des jeunes qui ont des talents qui nous épatent chaque jour, ils ont le droit d’être découverts sur d’autres terres,» soutient-il.

    Joyeux Bin Kabodjo a quitté la ville de Bukavu depuis bientôt deux mois, en tournées entre le Burundi, la Côte d’ivoire et l’Europe. «Bukavu me manque… je suis entrain de rater des beaux agendas culturels de la ville,» affirme-t-il, pendant que le Festival Amani, qui a normalement lieu à Goma, a été délocalisé à Bukavu. Ce grand rendez-vous culturel démarre ce vendredi 10 février à l’Athénée d’Ibanda.

    «Je reviendrai sentir la chaleur du soutien de Bukavu,» promet-il, instant : «En tout cas on sent que Bukavu est déterminée à nous soutenir et nous apprécions cela ». Car même après le Dycoco à Abidjan, Joyeux bin Kabodjo compte se rendre en Guinée, puis au Sénégal. «Il y aura aussi des dates pour le Congo, et ça sera bientôt communiqué,» rassure-t-il.

    Michée Mabungu

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