L’ONG Partenariat pour la Promotion intégrée (PPI) dénonce pour la énième fois la persistance de l’arrestation arbitraire, détention illégale des journalistes et des activistes pro-démocratie mais aussi la fermeture des chaînes de radio en territoire de Bumba dans la province de la Mongala.
Elle l’a fait savoir dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 3 juin et dont Laprunellerdc.info s’est procuré d’une copie.
Dans ce communiqué, le PPI dénonce la fermeture de quatre médias, l’arrestation « arbitraire » et détention « illégale » du journaliste Fabrice Ngani de la radio La Voix de Bumba Fm. Mais aussi des trois activistes pro-démocratie du mouvement citoyen Mpo Na Ekolo tous acheminés depuis le 30 mai dernier à la prison centrale de Lisala et cela après avoir passé deux jours au cachot de la police en territoire de Bumba.
Le PPI renseigne que ces trois activistes pro-démocratie avaient bien avant été interpellé d’avoir dénoncé la mauvaise gouvernance de la province dans les 100 jours du gouverneur qu’ils jugeaient chaotique exigeant ainsi sa démission.
Les journalistes sont accusés, d’avoir diffusée des propos jugés outrageants à l’endroit de la présidente de l’Assemblée nationale, et du Gouverneur de Province Chrispin Mbudu.
«Des allégations que les médias fermés et journalistes rejettent en bloc et parlent tout simplement de la tentative de musellement de la presse et l’atteinte grave à la liberté d’expression dans la province de la Mongala », peut-on lire dans ce communiqué.
Le PPI indique qu’après investigation et recueillement d’autres informations supplémentaires à ce dossier, il sied de rappeler que bien avant le gouverneur de province et le président de l’assemblée provinciale avaient suspendu sur toutes les chaînes de radios de la Mongala de l’émission 12600 lettres et la mise à la disposition de la justice des animateurs des ces radios, dont la radio La Voix de Bumba Fm, la radio Mongala, la Radio Rurale de Bumba et la radio Mwana Mboka.
« comme si cela ne suffisait pas, sur ordre du Gouverneur et du Président de l’Assemblée Provinciale de la Mongala, ces quatre (4) radios émettant depuis la ville de Bumba ont été obligées d’interrompre leurs émissions le 28 mai 2020 », regrette le directeur des programmes RDC au PPI, Pascal Mupenda.
Cette structure de défense des droits humains fustige les conditions inhumaines dans lesquelles sont détenus le journaliste Fabrice et les trois militantes pro-démocraties à la prison centrale de Likasi.
« Nous exigeons leur libération immédiate et sans condition et l’abandon de toutes poursuites judiciaires à leur égard ainsi qu’à l’égard de leurs collègues. La réouverture des radios fermées et la reprise des émissions suspendues et que les responsabilités de préjudices causés soient établies », insiste Pascal Mupenda.
Le PPI demande l’implication personnelle du ministre national des droits humains et du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’intérieur afin d’instruire au gouverneur de province et au président de l’assemblée provinciale de la Mongala d’ordonner la réouverture de ces quatre radios, la reprise de la diffusion des émissions suspendues ainsi que la libération de quatre personnes détenues.
Joël Mugisho