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    Un mois après le lancement des opérations conjointes entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et l’armée Ougandaise (UPDF) pour combattre les rebelles ADF dans les régions de Beni et Irumu, l’heure est au bilan.

    Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 30 décembre 2021, la Société Civile forces vives du Nord-Kivu estime qu’il y a des avancées dans ces opérations, notamment la destruction de certains bastions de l’ennemi dans la chefferie des Watalinga, et la pression militaire sur les rebelles ougandais.

    Dans sa lecture sur cette question, la Société Civile a émis une analyse des forces, défis, ainsi que les opportunités et menaces de cette coopération entre les deux armées.

    Forces:

    1. Engagement manifeste de l’Ouganda avec une ferme détermination de combattre le terroriste ADF;
    2. Pression militaire sur l’ennemi à travers les assauts sur ses positions;
    3. Des frappes aériennes comme jamais enregistrées au paravent comme celles du 30 novembre, 12, 14 et 24 décembre.;
    4. Destruction de certains bastions de l’ennemi en chefferie des Watalinga/Venu bien que le résultat soit encore de loin intérieur à celui atteint par le Général BAUMA Ambamba , d’heuse mémoire , à son temps , s’il faut considérer le même timing;
    5. Aménagement du tronçon routier Kamango-Mbau

    Pour la Société Civile, les défis sont énormes, malgré les frappes observées dans les zones où se trouvent les forces démocratiques alliés (ADF). C’est notamment :

    1. Entrée sans respect de certaines dispositions constitutionnelles, articles 213,214,215,217 de la constitution de la RDC, on dirait un rendez-vous amoureux.
    2. Non existence du traité/accord, conformément à l’article 204 de la charte des nations-unies. Cela développé une certaine inquiétude dans le chef de la population ;
    3. Dispersion de l’ennemi, de l’est vers l’ouest comme juste pour évacuer la frontière congolo-ougandaise et éloignement la menace de l’Ouganda pour la maintenir à l’intérieur de notre pays, pourquoi ne pas quadriller le triangle dit de la mort?
    4. Capacité de naissance de l’ennemi encore perceptible dans le secteur Rwenzori , Bashu et Beni-Mbau;
    5. Activisme désordonné des combattants Maï-Maï qui déconcentré l’armée dans la zone opérationnelle,

    Cette structure reconnait cependant que les opportunités sont énormes pour ces opérations. «La population civile collabore et reste disponible disposée à accompagner les opérations,» souligne-t-elle.

    Mais en ce qui concerne les menaces, la Société Civile craint que la réorganisation des rebelles du M23, et la position de la mission Onusienne «qui souffle parfois de chaud et du froid dans les opérations contre les ADF», ne puissent entraver les avancées.

    Ainsi, cette structure citoyenne appelle le gouvernement congolais à clarifier les accords entre les deux armées.

    «Au président de la République de retirer de la zone tous les militaires congolais issus des rebellions actives et dormantes, au gouvernement de clarifier les accords UPDF-FARDC, à la population de rester mobilisée pour une auto prise en charge responsable», exhorte la Société Civile.

    Magloire Tsongo, depuis Goma

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