Accès Humanitaire

    Six jours après l’éruption du Volcan Nyiragongo près de la ville de Goma, la situation paraît de plus en plus peu rassurante pour les habitants de Goma.

    Les autorités militaires qui dirigent la province ne cessent d’appeler à la vigilance, car selon les scientifiques de l’Observatoire Volcanologique de Goma; une autre éventuelle éruption serait en gestation, et pourrait surgir à tout moment et à n’importe quel endroit de la ville.

    Déjà au lendemain de ce samedi 22 mai 2021, jour de l’éruption, la ville voisine de Bukavu a commencé à accueillir des habitants de Goma qui fuient le risque. Si pour les 5 jours passés les déplacés sont arrivés en plus grand nombre dans la ville d’accueil à Bukavu, ce jeudi 27 mai 2021 le mouvement a semblé s’intensifier.

    Déjà le matin, on pouvait voir des bateaux remplis des passagers, hommes, femmes, enfants et adultes avec leurs bagages; au lendemain de l’ordre d’évacuation donné à 10 quartiers de la ville par le Gouverneur Constant Ndima.

    Le même mouvement a été observé pendant la journée.  Dans plusieurs ports où Laprunellerdc.info a pu se rendre, l’on note un afflux des personnes considérées comme des déplacés internes fuyant le pire. Ici, les services des migrations renseignent que depuis l’éruption, le nombre des passagers a presque triplé chaque jour.

    Le bateau qui en principe doit transporter 150 à 200 personnes arrive à embarquer plus de 400 personnes. Le nombre des passagers étant ainsi élevé; et pour faciliter que les membres des familles qui viennent accueillir les leurs les retrouvent facilement; la DGM interdit tout engouement au tour de la porte de sortie du bateau,  laissant la voie aux seuls déplacés de passer un à un.

    Selon plusieurs passagers en provenance de Goma, ceci fait suite à l’alerte des autorités provinciales appelant certains habitants qui habitent les 10 quartiers jugés à haut risque; mais aussi les mouvements sismiques qui constituent à se faire ressentir partout dans la ville.

    Aux seuls établissements SILIMU, les responsables expliquent que depuis le dimanche 23 mai dernier, au lendemain de l’éruption; 2.398 passagers ont été amenés de Goma jusqu’à Bukavu.

    Lweni Ndale, Directeur financier cette société, renseigne que certaines difficultés sont rapportés par des déplacés; qui par exemple embarquent dans les bateaux sans frais de transport. Celui-ci fait savoir que la situation étant très préoccupante, ils sont obligés de ne pas les faire payer.

    La même situation est vécue au port Étoile du Kivu, où les responsables des bateaux Etoile du Kivu renseignent que sur un nombre de 300 ou 350 passagers qui embarquent; on y dénombre une cinquantaine de passagers sans documents et sans frais de transport; qu’ils sont également obligés de laisser pour les mêmes raisons humanitaires.

    Mais c’est le calvaire pour les habitants qui tentent de rejoindre Bukavu via la Route nationale N°2. Au niveau de Chez les Français, la route est en délabrement très avancé. Difficile donc pour les véhicules de traverser.

    Les bouchons n’ont pas permis à nombreux d’atteindre Minova; où un Check-point a été installé par les autorités. Plusieurs habitants joints sur place affirment avoir passé plus de deux heures ici; en attendant le contrôle de leurs véhicules. D’autres habitants ont préféré rester à Sake, en attendant que la route soit dégagée.

    Bertin Bulonza

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