Accusé par l’armée de soutenir le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), le directeur de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhenom, réfute ces accusations.
C’est sur son compte tweeter que le docteur a réagi. « Il y a eu des rapports qui suggèrent que je prends parti dans cette situation. Ce n’est pas vrai. Je veux dire que je ne suis que d’un seul côté et c’est le côté de la paix », a-t-il écrit.
En effet, dans une conférence tenu à Addis-Abeba, le chef d’Etat-major de l’armée, le Général Berhanu Jula, a accusé le directeur de l’OMS, Tedros Ghebreyesus de soutenir la dissidente tigréenne.
«Tedros ne néglige aucune piste pour aider les forces de libération du peuple du Tigré », dit le général. Selon lui, Tedros serait entré d’œuvrer pour obtenir des armes pour le Tgré, la région d’où il est originaire.
« Il a œuvré dans les pays voisins à condamner la guerre que mène le gouvernement éthiopienne aux autorités tigréenne ». A-t-il renchérit sans fournir des preuves pour appuyer ses allégations.
Pour rappel, le gouvernement fédéral de l’Ethiopie dirigé par Abiy Ahmed a envoyé le 4 novembre dernier l’armée à l’assaut du Tigré. Ceci suite aux tensions croissantes avec les autorités régionales de TPLF.
En trois semaines de conflit, la guerre a provoqué une crise humanitaire à grande échelle en Afrique de l’Est. L’afflux massif des réfugiés vers le Soudan a poussé l’ONU à lancer une alerte.
« Depuis le 10 novembre, 4000 personnes traversent chaque jour la frontière. Un nombre qui pourrait rapidement submerger les capacités des organisations humanitaires sur le terrain », a fait savoir un porte-parole du HCR.
Thomas Uzima