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    La coordination provinciale de la Société Civile au Nord-Kivu a adressé au Chef du Gouvernement Sama Lukonde, une note évaluative de l’état de siège au Nord-Kivu,  lors de son récent séjour dans la ville de Goma.

    Dans ce document consulté par Laprunellerdc.info, la Société Civile fait état de quelques avancées et des faiblesses de cette mesure exceptionnelle voulue par le chef de l’Etat congolais dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri, depuis près d’une année maintenant.

    Au chapitre des avancées, la Société Civile salue la diminution sensible des tensions politiques en province, le paiement régulier et en intégralité des salaires des agents du Gouvernorat, ainsi que l’augmentation des recettes de la province.

    Cette structure dresse néanmoins une gamme de faiblesses de l’état de siège, notamment le massacre de près de 2.000 civils dans différentes régions du Nord-Kivu.

    Dans la partie sud de la province, cette structure citoyenne note le meurtre de plus de 140 civils et l’enlèvement de près de 180 autres, parmi lesquels certains ont été tués pendant leur captivité.

    La Société Civile a également enregistré 17 cas de justice populaire et plus de 540 cas de cambriolages des boutiques et des maisons.

    Dans sa note, cette structure fait également état de la résurgence du M23, causant déplacement des populations dans les groupements de Jomba, Kisigari et Rugari ainsi le pillage des structures de santé. 

    Il y a aussi l’érection d’une position militaire de l’armée rwandaise et un abreuvoir des vaches entre les bornes frontières 19 et 20, sur un espace de 400 mètres en RDC, par l’armée rwandaise, selon cette structure.

    Mais aussi la multiplicité des barrières illégales sur les axes routiers, et la persistance de la perception des frais d’accès aux champs ou aux récoltes.

    Et dans la partie nord de la province, la Société Civile déplore plus de 1.700 civils tués, dont près de 400 pendant la période mutualisation des forces FARDC-UPDF.

    Lire aussi Etat de siège: «A ce stade, nous n’envisageons pas d’élections sans ces deux provinces» (Sama Lukonde)

    Elle note la difficulté d’accès aux champs pour les agriculteurs à cause de la présence des groupes armés, ainsi que l’augmentation des villages abandonnés par leurs occupants du fait de l’insécurité et d’autres faiblesses encore.

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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