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    Alors que plusieurs partis politiques se mettent en ordre de bataille pour les préparatifs des élections de 2023 en République démocratique du Congo, certains analystes doutent de l’organisation des élections dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sous état de siège.

    Dans un point de presse animé mardi 12 avril 2022, le Premier ministre congolais, Jean-Michel Sama Lukonde a rassuré de l’organisation des élections à travers toute l’étendue de la République Démocratique du Congo.

    Se basant sur les travaux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Sama Lukonde a précisé que son gouvernement n’envisage pas d’écarter les deux provinces malgré la situation sécuritaire qui y est observée.

    « Toute notre détermination sur l’organisation des élections dans le temps ça reste un défi. Certes, étant donné que ces opérations ont déjà commencé, on parle déjà de cartographie et plus loin on va aller sur l’enrôlement des électeurs et donc bien sûr qu’il est souhaitable que nous ayons une partie de la République soit plus pacifiée pour que ces opérations puissent se faire et que ces deux provinces soient prises en compte dans le cadre des élections qui vont se faire. A ce stade nous n’envisageons pas d’élections sans ces deux provinces« , a indiqué Jean-Michel Sama Lukonde.

    Le patron du Gouvernement de l’Union sacrée de la nation a eu le temps de faire la restitution de sa mission dans la province du Nord-Kivu. Il dit avoir recueilli les avis de toutes les différentes couches sociales sur l’évolution de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu.

    Selon lui, tout reste au Gouvernement congolais de faire un bilan et de revenir avec un rapport précis pour orienter les animateurs de l’état de siège sur base des différentes recommandations.

    « Nous avons eu cette évaluation, c’est justement pour pouvoir nous redéfinir dans le cadre de l’état de siège. Nous avons eu des opérations par ce qu’au Nord-Kivu, ce deux zones opérationnelles et dans le cadre de ce qui nous a été présentés nous voyons qu’il y a eu peut-être certaines avancées et de l’autre il y a besoin d’essence au niveau de la population et ce ça qui est le plus recherché. Ce qui a été beaucoup déploré c’est les pertes en vie humaines et donc les populations demandent à être les plus sécurisées et que nous puissions avoir une approche adoptée à leur situation économique et sociale. Et donc nous à notre niveau après avoir recueilli des avis de toutes les parties, nous allons avoir le temps de faire un bilan, de revenir avec un rapport précis comme je l’avais annoncé longtemps au président de la République de sorte que l’on puisse orienter sur base des recommandations qui ont été données », a-t-il ajouté.

    Lors de cette énième évaluation, les députés provinciaux tout comme les forces vives de la Société Civile du Nord-Kivu ont plaidé auprès du Premier ministre congolais pour la requalification de cette mesure exceptionnelle, pour que l’on finisse en toute urgence avec les massacres de la population. Ceux-ci ont déploré certains comportements des animateurs de l’état de siège dans la prise des décisions.

    Magloire Tsongo depuis Goma

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