Augustin Ntayitunda, militant du mouvement citoyen “Réveil des indignés” estime que le processus électoral en RDC n’évolue pas. Celui-ci l’a dit alors qu’il revenait d’une séance d’évaluation du processus électoral en RDC. Une évaluation organisée par le Réseau d’Innovation Organisationnel RIO dans la ville de Bukavu au cours d’un atélier avec les différentes parties prenantes au processus.
Pour ce militant pro-démocratie, plusieurs signes démontrent que le processus a du plomb dans l’aile. Il cite par exemple des partis toujours dédoublés et cela crée de la confusion.
“Après la séance d’évaluation les gens pensent que le processus électoral évolue, mais à mon avis le processus électoral n’évolue pas. C’est à compte goute puisqu’il y a des retards décriés dans le calendrier. Déjà le 28 décembre le gouvernement devait transmettre à la CENI la liste actualisée des partis politiques, qui est une contrainte parce qu’on ne peut pas déposer les candidatures bientôt avec le dédoublement des partis avec cette mauvaise volonté pour un préalable très fondé pour que le dépôt des candidatures soit et rassurer les gens n’a pas été résolue, nous pensons que ce processus risque d’être bloqué et il est d’ailleurs déjà bloqué a ce niveau là puisque on ne pense même pas quand est ce que on va mettre fin au dédoublement des partis politiques, ça c’est un aspect. Deuxième aspect c’est dans l’agissement du chef du gouvernement et de la CENI. Un petit conflit entre Hema et Lendu en Ituri ne peut pas impacter sur le calendrier électoral parce que c’est le président lui-même qui commence à brandir cela comme motif. L’autorité morale de la majorité présidentielle qui dit que nous devons à faire le choix entre le développement et les élections; n’étant pas candidat; il ne peut pas accepter que ce processus soit entamé pour qu’il quitte. Nous nous pensons que ce qu’on est entrain de faire c’est l’expression d’une bonne intention mais le processus en soit au niveau où nous sommes; il n’avance pas comme il se doit”.
Pour sa part, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a demandé à Leila Zerrougui, nouvelle représentante du Secrétaire général de l’ONU en RDC, d’appuyer d’une manière effective le processus électoral en RDC conformément à la résolution 2348 du Conseil de sécurité de l’ONU.
La CENCO se dit disposée à travailler avec Leila Zerrougui dans la mesure du possible étant donné que la mission des évêques vise le bien-être du peuple congolais, lequel bien-être « passe par la consolidation de la démocratie, le respect des droits de l’homme dans la ligne des enseignements de l’évangile ».
Du côté de la MONUSCO, on renseigne que La Représentante spéciale, qui consulte actuellement les personnels de la MONUSCO, rencontrera dans les prochains jours les autorités congolaises. Elle aura également des réunions de travail avec les partenaires régionaux et internationaux des Nations Unies, la société civile et tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.