Quelques heures après la sortie du rapport du conseil national de suivi de l’accord CNSA sur le dédoublement des partis politiques, les réactions fusent de partout.
Si au Mouvement social pour le Renouveau /MP on se réjouit, au MSR/G7 c’est la colère et l’indignation.
Au Sud-Kivu, la secrétaire exécutive fédérale du MSR/G7 parle « d’un acharnement pour chercher à retarder les élections»
Pour espérance Hendwa Ciza les tenants du pouvoir sont entrain de « pourchasser ceux qui sont forts sur terrain » parce qu’ils ont peur des élections dit-elle.
« Qui ignore que Pierre Lumbi est le fondateur du MSR en RDC à part celui-là qui se dit secrétaire général qui a été élu en 2011 sous Pierre Lumbi et qui se prétend travailler avec un arrêté de 2016. Moi je crois que c’est un chaos qu’ils veulent créer. Tous les documents sont là mais malheureusement comme c’est eux qui ont la justice entre leurs mains, ils font tout ce qu’ils veulent mais cela va finir d’ici là. Nous on n’a peur et on ne peut pas être intimidé, nous allons continuer notre travail et nous allons nous rencontrer sur le terrain comme MSR » dit Esperance Hendwa Ciza.
« L’autre là, c’est le faux MSR puisqu’il travaille sous un arrêté délivré le 23 janvier 2016 alors que leur secrétaire général a été élu comme député du MSR en 2011 » conclut-elle.
Le Conseil National de Suivi de l’Accord du 31 décembre (CNSA) a publié, ce mercredi 21 mars 2018, son rapport sur le dédoublement des partis politiques. Il recommande au ministère de l’Intérieur de reconnaître le MSR (MP), dirigé par François Rubota, au détriment de celui dirigé par l’ancien conseiller de Joseph Kabila en matière de sécurité, Pierre Lumbi, aujourd’hui bras droit de Moïse Katumbi pour, dit-il, absence des documents.
Par ailleurs, le CNSA recommande la fin du dédoublement des partis politiques ARC, UNAFEC, UNADEF, PDC qui devraient revenir respectivement à Olivier Kamitatu, Kyungu wa Kumwanza, Christian Mwando et José Endundo, tous anciens de la Majorité présidentielle, aujourd’hui parmi les soutiens de Moïse Katumbi.