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    Alors que l’armée burundaise est entrée en RDC ce lundi 15 août 2022 via le Sud-Kivu, la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) dit craindre qu’un « Kisangani Bis », ne se reproduise dans le Kivu, avec la confrontation des armées étrangères sur le sol congolais.

    Dans une déclaration rendue publique ce mardi 16 aout 2022, Jean Chrysostome Kijana, président national de la NDSCI, a exprimé ses inquiétudes de voir que les pays voisins de la RDC qui « alimentent » les groupes armés sur son sol, soient les mêmes qui viennent y mener une mission de paix.

    «La NDSCI note avec regret que ces entrées dites officielles des troupes étrangères ne viennent qu’accentuer le problème au lieu de le résoudre, étant donné que la plupart de ces armées annoncées et attendues dans le cadre de l’EAC se trouvent déjà sur le sol congolais depuis plusieurs années soit directement en appui aux différents groupes armés crées, nourris et entretenus par ces mêmes pays afin de maintenir le chaos dans le seul but de continuer à tirer les bénéfices du pillage de nos ressources minières qui contribuent efficacement à l’essor de leurs économies et au développement de leurs pays, laissant le Congo et sous-développé,» peut-on lire dans la déclaration de la NDSCI.

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    Cette structure se questionne sur ce que sera l’attitude de cette armée burundaise face aux groupes armés de son « obédience », notamment les imbonerakure qui sont présents sur le sol congolais, et qui s’affrontent avec les red tabara, « un autre groupe armé burundais qui serait soutenu par le Rwanda », dont les relations avec le Burundi restent tendues.

    «Dès lors, la NDSCI craint qu’un Kisangani Bis, ne se produise dans le Kivu avec la confrontation sanglante sur le sol congolais de deux armées étrangères au grand dam de la population congolaise qui continue à payer le lourd tribut de ces aventures meurtrières des armées et groupes armés étrangers sur le sol congolais, comme si le Congo est devenu un non-état,» indique la NDSCI dans sa déclaration.

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    Cette structure appelle à la responsabilité des uns et des autres, afin de préserver un Congo « uni et indivisible ». Elle rappelle au Gouvernement et au Président de la République qu’il est de leurs responsabilités régaliennes d’assurer la sécurité aux congolais, et protéger l’intégrité territoriale du pays.

    La NDSCI appelle les autorités à prioriser la réforme des services de sécurité et la dotation des moyens adéquats aux FARDC, afin qu’elles assument pleinement leur mission de rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays.

    Bertin Bulonza

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