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    Le vice-premier ministre et ministre de la Justice et Garde des sceaux, Célestin Tunda ya Kasende a, dans une lettre datant du 1er avril dernier, plaidé pour la libération de Jammal Samih, détenu à la prison centrale de Makala, dans le cadre des enquêtes sur le programme de 100 jours,  initié par Félix Tshisekedi.

    Dans cette lettre envoyée au Procureur de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe et à celui de la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, le ministre de la Justice inscrit sa démarche dans le cadre du désengorgement de la prison centrale de Makala. Ainsi, selon lui, la liberté provisoire devait être accordée au Gérant de la société SAMIBO, vu son âge avancé, et son état de santé.

    « C’est dans ce cadre que j’estime que la liberté provisoire, moyennant paiement d’une garantie au bénéfice du Trésor Public, peut être accordée à Monsieur Jammal Samih, dont il convient de prendre en considération son âge très avancé. » dit le communiqué signé par Célestin Tunda.

    En effet, le ministre de la Justice avait écrit cette lettre, quelques jours avant le mandat d’arrêt provisoire contre Vital Kamerhe, Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, le 8 avril 2020. Le 17 avril 2020, sur Top Congo Fm, le même ministre a déclaré qu’il n’y aura aucune liberté provisoire, pour des personnes arrêtées dans le cadre des enquêtes liées au programme de 100 jours.

    Ce qui parait comme une contradiction pour beaucoup, et qui renforce le doute sur le caractère politique du dossier de Vital Kamerhe, qui avait été décrié par ses avocats, ainsi que des membres de l’UNC, son parti.

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    Jammal Samih a été arrêté le 24 février dernier, dans le cadre des enquêtes autour du programme de 100 jours du président Félix Tshisekedi. Aux côtés de Vital Kamerhe, également en détention, le libanais est accusé d’avoir, entre les mois de mars 2019 et janvier 2020, comme co-auteurs par coopération directe, détourné la somme de 48,831148 $ US qui était remise à la Société SAMIBO SARL pour l’achat et l’érection de 1500 maisons préfabriquées dans le cadre du projet des logements sociaux, au profit de cinq provinces de la République Démocratique du Congo, en l’occurrence celles de Kinshasa, du Kongo Central, du Kasaï Central, du Kasaï Oriental et du Sud Kivu.

    Malgré cette démarche du ministre de la Justice, Jammal Samih est resté détenu à la prison centrale de Makala, jusqu’au mercredi 29 avril dernier, où il a été transféré en urgence aux Cliniques Ngaliema, pour y recevoir des soins appropriés, suite à son état de santé qui commençait à se détériorer.

    La première audience dans cette affaire, a été fixée au 11 mai prochain, par Tribunal de Grande Instance de Kinshasa-Gombe.

    Museza Cikuru

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