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    Dans le cadre des réformes électorales actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale, les jeunes des organisations membres de l’Union des Jeunes Congolais pour le Changement (UJCC+7) au Sud-Kivu insistent sur la révision de certains articles de la loi électorale, qui constituent un blocage à certains groupes de personnes « défavorisées », notamment des jeunes, femmes et des personnes vivants avec handicap, afin de garantir leur participation active aux élections de 2023.

    Lors d’un point de presse tenu samedi 30 avril 2022 à Bukavu, dans les installations de la Maison Régionale des Jeunes, ces derniers ont estimé que ces articles de la loi électorale devraient subir une modification. C’est notamment les articles 13 alinéa 2 et 3, ainsi que les articles 21, 10, 12, 13, 15, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 35, 47, 104, 121, 132, 149, 162, 177, 186, 195, 186, 195, 202, 209 et autres.

    Honneur-David Safari, Coordonnateur provincial de l’UJCC+7 au Sud-Kivu, explique que parmi les réformes que les jeunes proposent, il y a notamment l’instauration d’un système de quota des sièges réservés aux jeunes, aux femmes et aux personnes vivant avec handicap.

    En plus, ces jeunes demandent que la loi prévoie l’irrecevabilité de toute liste des partis politiques ne contenant pas 30% des catégories spécifiques constitués des jeunes, femmes, et des personnes vivant avec handicap et autres vulnérables, tel que défini dans la loi organique portant protection des personnes vivant avec handicap.

    Ces jeunes plaident aussi pour la réduction des frais de dépôt de candidature et au besoin, le remboursement de la caution en cas d’échec, pour ces trois catégories.

    Plusieurs autres propositions figurent dans ces propositions de l’UJCC+7, notamment la suppression du seuil électoral, mais également la recevabilité des candidatures des jeunes sans partis politiques mais membres d’une organisation des jeunes.

    Ces plaidoyers rentrent dans le cadre du projet Tufaulu Pamoja, financé par l’Ambassade de Suède à travers CAFOD, qui vise la participation des jeunes et des femmes au processus de paix, et aux instances de prise de décisions.

    Pour rappel, depuis février 2022, la CENI a publié sa feuille de route pour les prochaines élections, dont la première étape concerne les élections directes du président de la République, des députés nationaux, des députés provinciaux, des conseillers des communes, des secteurs et des chefferies d’ici 2023.

    Cependant, à l’Assemblée nationale, le débat sur la réforme de la loi électorale commencé en ce mois d’avril 2023 est au point mort. Par manque de consensus, le président de l’Assemblée nationale a suspendu le débat pour permettre le retour des députés de l’opposition, qui ont boycotté les plénières y relatives.

    Les innovations proposées dans cette réforme sont notamment l’interdiction de distribution de l’argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale, ou encore l’interdiction du cumul des candidatures, ou de porter comme suppléants un membre de sa famille.

    Héritier Bashige M.

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