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    La délégation du Sud-Kivu au dialogue de préparation des pourparlers de Nairobi III, a exigé ce lundi 14 novembre, devant le facilitateur délégué de l’EAC, l’ex-président kenyan Uhuru Kenyatta, que tous les États membres puissent ouvrir des espaces de négociation avec leurs groupes armés, opérant en RDC.

    Cette recommandation est contenue dans le document remis à Uhuru Kenyata, par cette délégation composée des forces vives du Sud-Kivu.

    Dans ce document, les forces vives de la province du Sud-Kivu ont commencé par retracer les éléments sur les causes de l’instabilité à l’Est du pays en particulier, et dans la région des Grands-Lacs en général.

    «La région des Grands Lacs africains est instable depuis plus de deux décennies. La population vivant dans cet espace reste la première victime des atrocités de tous genres, notamment les viols, les massacres à grande échelle, les pillages des ressources naturelles, les assassinats ciblés, les déplacements massifs permanents des populations, les départs forcés en refuge et beaucoup d’autres exactions, qui constituent actuellement le calvaire quotidien des communautés congolaises de cette sous-région,» ont fait observer les forces vives du Sud-Kivu.

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    Les forces vives du Sud-Kivu ont déploré le comportement de certains acteurs politiques de la région, qui se servent du levier identitaire pour assouvir leurs intérêts sociopolitiques.

    Elles sont également revenues sur les attentes des populations congolaises du Sud-Kivu, des pourparlers de Nairobi III et leurs différentes recommandations. Dans leurs recommandations, les forces vives du Sud-Kivu ont exigé la libération « sans conditions » de toutes les entités administratives congolaises occupées par le Rwanda à travers les terroristes du M23.

    Elles ont également demandé à la facilitation d’exiger le départ immédiat et sans condition dans leurs États respectifs, de tous les groupes armés étrangers.

    Pour y arriver, la délégation du Sud-Kivu a demandé à la facilitation d’inciter tous les États membres de l’EAC à ouvrir des espaces de négociation avec leurs groupes armés nationaux opérant en RDC.

    C’est notamment, le Rwanda avec les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) localisées dans le territoire de Kalehe, dans le secteur de Lulenge, à Fizi et à Mwenga, le Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie (CNRD) localisé à ces jours à cheval de territoires d’Uvira, Fizi et Mwenga, et toutes ses forces spéciales dissimulées au sein du M23, qui sont soutenus d’une manière ou d’une autre par certains États de l’EAC.

    Le Burundi avec la Résistance pour un Etat de Droit pour secourir le Burundi (Red Tabara) de Mr Alexis Sinduje et le Commandant des opérations MR Gisinga, les Forces Nationales de libération (FNL) de Mr Aloys Nzabampeba, et les Forces de Résistance (FOREBU) de Mr Godefroy Niyombare. Mais également à l’Ouganda avec les ADF NALU.

    Bertin Bulonza

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