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    Il y a de cela 22 ans, soit les 20, 21 et 22 août 1998, la ville de Kinshasa était attaquée par les éléments du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD), ces derniers appuyés par l’armée rwandaise.

    Mais c’était sans compter avec la détermination de la population civile de la capitale qui s’est prise en charge en défendant bec et ongles le nouveau régime de Laurent-Désiré Kabila, avant que les Fardc et alliés n’arrivent.

    Tout avait commencé le 27 juillet 1998, lorsque le président de la République démocratique du Congo, Laurent-Désiré Kabila, avait annoncé qu’il mettait fin à la présence des militaires rwandais qui nous ont assistés pendant la période de libération de notre pays.

    Il y a eu une résistance armée dans les rangs du contingent rwandais encore présent au Congo et parmi les éléments tutsi des Forces armées congolaises, par rapport à cette décision de renvoi. Cela a provoqué l’intervention dans le pays de l’armée rwandaise, épaulée par celle de l’Ouganda.

    Le 4 août 1998, les Rwandais procèdent à une audacieuse opération aéroportée sur l’ex Bas-Congo, qui, accompagnant leur invasion de l’Est du pays, vise à prendre à revers Kinshasa. Cette action semblait devoir être couronnée de succès, quand l’entrée en scène de l’Angola aux côtés des forces gouvernementales a changé le sort des armes dans l’ex Bas-Congo.

    En retraite, des troupes et bandes constituées de militaires rwandais, rebelles, soldats perdus, pénètrent alors dans Kinshasa.

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    Les troupes ou bandes rebelles qui, à partir du 20 août, envahissent les quartiers populaires de N’djili, Kingasani et Masina, dans l’est de la capitale, sont composites. Elles comprennent des Tutsi congolais entrés en rébellion et des soldats rwandais qui souvent, mais dans une proportion difficile à préciser, sont également des Tutsi.

    Mais la majeure partie de ces envahisseurs de Kinshasa, que l’on appelle communément les « rebelles », paraît constituée de soldats congolais provenant des FAZ (Forces armées zaïroises), l’ancienne armée de Mobutu. Il y a parmi eux des éléments du « corps d’élite » de l’armée mobutiste, la Division spéciale présidentielle (DSP), qui s’étaient réfugiés dans la clandestinité après mai 1997, et surtout des soldats des ex-FAZ que le régime Kabila avait entrepris de recycler sur la base militaire de Kitona, première cible de l’opération aéroportée rwandaise.

    Pour revenir à la bataille de Kinshasa, les forces négatives avaient vécu le drame au quartier Sans Fil à Masina, au quartier 3 dans la même commune, et dans bien d’autres à N’djili et Kimbanseke.

    Quelques rebelles congolais, parmi eux des Kinois qui avaient eu le courage de s’entretenir avec la population, soutenaient que « Nous sommes des soldats de Mobutu et nous sommes venus chasser les Kadogo [les jeunes soldats de l’armée de Kabila]. Ces ex-FAZ de Mobutu rassuraient les curieux de Masina, N’djili et Kimbanseke que « Nous sommes venus vous libérer de l’emprise de Kabila. Mais nous ne nous comporterons plus comme à l’époque de Mobutu. Nous sommes vos frères ».

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    Ces propos n’étaient qu’un trompe-l’œil puisque sur l’avenue Bobozo du quartier Sans Fil, les rebelles s’étaient livrés à l’extorsion et au rançonnement.

    Finalement, ces rebelles n’ont pu gagner la sympathie de la population qui les a mis hors d’état de nuire.

    Ils n’ont pas réussi non plus à s’emparer de l’aéroport de N’djili défendu par les forces zimbabwéennes dont des contingents étaient à Kinshasa depuis le 20 août. Ce, avec l’appui aérien, en particulier, des Mig angolais.

    Grâce donc aux alliés et avec l’aide de la population, les Forces armées congolaises ont reconquis les quartiers occupés par les rebelles.

    En récompense, Kabila a offert six mois de gratuité dans la fourniture en eau et électricité à cette population de l’est de la capitale, et lui a construit le « Marché de la liberté », quasi moderne.

    Avec mediacongo.net

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