Le président Joseph Kabila a réitéré l’appel au respect de la souveraineté de la RDC, au cours du sommet de nations unies. Lors de son adresse au 73ème sommet du genre, dans l’histoire de l’ONU, le président a une fois de plus évoqué son optimisme vis-à-vis de la tenue effective des élections au mois de décembre prochain en entretenant tout de même un doute simulé !
Comme cela est devenu son habitude, Joseph Kabila Kabange s’est montré ferme à l’égard des grandes puissances et bien d’autres partenaires régionaux qui ne cessent de s’intéresser au quotidien de la RDC, notamment de la situation politique.
Ce énième appel à non-ingérence extérieure parait, depuis un certain temps, devenu le message clé de toutes les communications du chef de l’État congolais, dans le concert des nations, ou du moins un mélodieux refrain qui vaille la peine d’être entonné à toute occurrence où l’occasion s’offre.
Cette fameuse phrase, « nous ne saurons pas faire de l’ONU une organisation pour tous si l’ingérence caractérisée de certains gouvernements dans les affaires relevant, sans aucun doute, de la politique intérieure des États, en violation des règles qui la régissent, est dangereusement tolérée, sinon banalisée », n’aura surpris que les novices de ces genres d’assises, étant donné le nombre de fois que la même idée est ressortie des propos du puissant homme de Kinshasa.
Le menaçant président Joseph Kabila, du sommet de l’ONU en cours, ne se sera jamais retenu de raviser ses pairs du « Non merci » qu’il annonça à l’égard de tous ceux qui pensaient apporter une main secourable au processus électoral. Du déjà dit, bien-sûr, devant micros et caméras, lors du dernier discours solennel sur l’état la nation, au mois de juillet 2018. La même mélodie retentira lorsque Joseph adressait son « à bientôt » à l’auditoire des chefs d’États de la SADEC.
La sentence un peu va-t’en-guerre du président congolais, où il évoquait le fait « qui explique la position de Mon pays de dénoncer et de s’opposer à toute ingérence dans le processus électoral en cours, et de financer l’entièreté de ses coûts opérationnels », n’a rien d’innovant ni de hasard. En cadre varié, le chef de l’État ne s’est pas privé de l’effervescent courage de reprendre le taureau par les cornes, et le terrasser aux yeux de tous les grands du monde.
Le plus traditionnel des mots, chers au chef de l’État n’a pas pris part aux abonnés absents, cette fois. Le processus électoral, dont l’improbabilité n’a jamais été balayé dans le propos du chef, en ressortit comme à l’accoutumé. Du doute, oui du doute, il en a été question.
« En dépit des défis énormes qui jonchent encore son parcours sur tous les plans… » est le minutieux plan synthétique dont s’est servi le quatrième chef de l’État congolais, pour rassurer le monde entier qu’il peut compter sur la RDC pour ne pas assister à une alternance démocratique dans le plus grand domaine de l’Afrique centrale.
De mieux en mieux, le président Joseph Kabila prend coutume de l’air du sommet des nations unies. Ce podium, dont il est l’un des passagers les plus habitués, n’aura pas servi à élaguer le doute et le pessimisme, qui a élu domicile dans le cœur des certains observateurs de la politique congolaise sur sa volonté réelle à pouvoir, bel et bien, céder son fauteuil à un successeur dûment choisi et investi.
Devra-t-on attendre encore pour que les questions les plus opaques trouvent enfin dénouement ?
En tout cas, pas pour très bientôt ni avec le président Joseph Kabila à la clé. Ce sera sous le prochain régime, peut-être.






