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    Le 24 janvier 2021, Félix Tshisekedi a totalisé 2 ans à la tête de la RDC. Selon Didier Amani Sangara, un analyste politique indépendant; en termes de bilan, aucun indicateur n’est encore remarquable parmi les multiples objectifs dont s’était fixé le chef de l’Etat dès son entrée au pouvoir.

    Dans cette Tribune que vous propose Laprunellerdc.info, il parle notamment de l’endettement de la RDC; l’insécurité généralisée sur toute l’étendue du pays, à l’instar des massacres de la population de Beni qui se poursuivent, ou encore l’instabilité économique et politique.

    DEUX ANS APRES LE MANDAT DU PRESIDENT FELIX TSHISEKEDI, QUEL BILAN ?

    Depuis sa prestation du serment le 24 janvier 2019, on pouvait entendre de la bouche du président entrant :

    • Déboulonnement du système dictatorial qui était en place ;
    • La lutte contre la corruption devenue monnaie courante dans de nombreux services étatiques et à laquelle sont jointes des massacres, tueries et plusieurs violations des droits humains qui sont enregistrées chaque jour au Congo-Kinshasa ;
    • CAP pour le changement ;
    • Alternance politique ;
    • Gratuité de l’Enseignement.
    Ensuite,
    • Il y a eu une crise institutionnelle entre le FCC et CAP pour le changement; qui a conduit à l’appel aux consultations nationales pour déboucher à un gouvernement d’Union sacrée contrairement à la constitution ;
    • La destitution de Jeanine MABUNDA la présidente de l’Assemblée Nationale de la RDC et la nomination d’un informateur pour avoir la majorité au parlement ; la destitution de la Jeanine MABUNDA réussie; la démission du gouvernement et/ou la destitution du président du sénat qui s’annonce croyant déboucher au déboulonnement de l’ancien régime de Joseph KABILA, cela ne signifie pas conduire une politique en faveur du peuple congolais ;
    • Envisagement d’user des prérogatives constitutionnelles pour la démission du gouvernement ILUNGA ;
    • La mise en œuvre de la stratégie appropriée de justice transitionnelle par les institutions gouvernementales pertinentes, les Nations Unies, la société civile et les principales parties prenantes, notamment les victimes, sera certes échelonnée, mais certains de ses éléments doivent être mis en place sans plus tarder et être intégrés dans un nouveau mandat transitionnel de la MONUSCO en République démocratique du Congo.
    Deux ans après, aucun indicateur remarquable pour tous ces objectifs précités ci-haut, à part l’endettement de la République démocratique du Congo sans avoir de quoi rembourser, l’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la RDC, tueries, massacres de la population de Beni sous l’œil impuissant des dirigeants, la politicaillerie pour le malheur des Congolais et l’instabilité politique.

    À l’évidence, la classe politique congolaise a failli face à ses responsabilités d’organiser une société viable. Captivée par les luttes du pouvoir et du positionnement politique, elle s’embourbe. Il serait donc déterminant qu’un groupe conscient du dérapage politique et sociétal de la nation prenne ses responsabilités, agisse et se mette à la tâche ardue de corriger la déchéance morale et la dépravation de valeurs qui ruinent la société congolaise entière.

    Cependant, la diligence de l’action est essentielle, car le temps a cessé d’être notre allié. Il faudrait agir dès maintenant ou subir durement, car laisser la situation évoluer telle qu’elle est, condamnerait des générations à venir à l’ignorance, à la misère et à la soumission esclave.

    Le bon fonctionnement du pouvoir public exige des réformes institutionnelles. Pourquoi ainsi ? Pour tenter de retisser un lien de confiance entre le peuple et ses représentants mais pourraient toutefois être, tout au moins partiellement soumises au peuple par référendum.

    C’est entre autre :
    • La réduction du nombre de parlementaires ;
    • L’assainissement de service de sécurité et de contrôle en refondant l’armée ;
    • Faire appel à la dissertation politique : proposition de débats contradictoires pour les candidats à la présidentielle et la limitation du mandat du président ;
    • Redéfinir ou revoir la diplomatie congolaise ;
    • Organiser les élections en connaissant le corps électoral. C’est-à-dire qu’on doit procéder d’abord au recensement de la population congolaise. En RDC qui est congolais et qui ne l’est pas ?
    • Débattre sur les 7 conditions à défaut pour que les élections ne soient pas NULLES. D’ailleurs, ce qui devrait être évité pour les prochaines élections en République démocratique du Congo prévues en 2023.

    Et au-delà des réformes institutionnelles, la nation congolaise a besoin d’une « Procédure à texte unique », qui consiste à exclure les trucages et les attitudes théâtrales mais plutôt obtenir ce que l’on est en droit d’atteindre sans perdre sa dignité ni menacer celle d’autrui qui favorise l’honnêteté. Cela reviendrait à repenser comment organiser un épouvantail régime où règne la loi de la jungle avec des méthodes encore plus complexes que celles qui sont à notre disposition.

    Il s’agit entre autre de :
    1. Rendre le Congo Kinshasa un Etat qui protège ;
    2. Lutter contre la corruption dans ce pays ;
    3. Construire de la démocratie Congolaise ;
    4. Restaurer la justice Congolaise ;
    5. Dire non à la dette du sang du peuple Congolais ;
    6. Rendre la fierté d’être Congolais ;
    7. Redéfinir la diplomatie Congolaise ;
    8. Créer un nouveau modèle de croissance et de vie ;
    9. Libérer le travail et l’esprit d’entreprise ;
    10.  Assurer une bonne exploitation et un bon partage de nos ressources Minérales.

    Au cas contraire, le peuple congolais ne pourra s’entendre à aucun changement souhaité plutôt à une continuité ou une stratégie classique de cooptation de nouvelles élites pour la survie d’un régime.

    Didier AMANI SANGARA, analyste politique indépendant

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