Accès Humanitaire

    Alors que Vital Kamerhe est toujours détenu après avoir été condamné à 20 ans de prison, son nom est apparu sur une liste, certainement fallacieuse, des présumés auteurs des massacres cités dans le Rapport Mapping de l’ONU.

    Dans cette tribune que vous propose Laprunellerdc.info, l’Abbé Jean-Baptiste Kabazane parle d’une « insinuation odieusement nuisible »; contre le Directeur de Cabinet de Tshisekedi, qui selon lui traverse des « épreuves de Daniel le sage ! ».

    LES EPREUVES DE DANIEL LE SAGE !

    La semaine a été nourrie par des messages aux réseaux sociaux, larguant malencontreusement la liste des présumés auteurs des violations les plus graves des droits de l’homme en RDC , tels que stipulés dans le rapport Mapping de l’ONU, avec ce que cela inspire et implique.

    L’insinuation fallacieuse et odieusement nuisible de Vital Kamerhe est une énième flèche aiguisée et   mal orientée de ceux dont les cœurs, remplis de haine, de jalousie et de méchanceté envers le toujours Directeur de Cabinet du Chef de l’État , n’ont pas été assouvis par tant de mensonges et coups-bas déjà ourdis contre l’élu du Kivu.

    C’est diabolique de vouloir tromper l’opinion qu’un homme ne figurant pas dans le vrai rapport Mapping de plus de  cinq centaines de pages y est enregistré au numéro 140,dans un faux document cousu de haine  avec le seul but de nuire au Président national de l’UNC et détourner le regard du peuple vers celui qu’il tient et garde pour  Pacificateur jusqu’au bout. L’on pourrait dès lors se demander pour quel mal l’honorable Kamerhe est-il si déchiré par les dents et les griffes des malveillants en mal de positionnement .

    En effet, pour peu qu’on garde de mémoire certains événements et faits de l’histoire récente du Pays, Vital Kamerhe ,repéré si vite à Sun City a, dès lors  et outre son passé jonché de pas de bravoure, été acteur dans toute recherche de solution pacifique aux problèmes du Congo. Guidant la campagne qui conduira Joseph Kabila à la Magistrature suprême , il sera appelé  » faiseur de Président « . Très célèbre et puissant  Président  de l’Assemblée nationale ,il la quittera sur une note de patriotisme et et de nationalisme avérés. Il créera  son magnifique parti politique,   l’UNC , et se retrouvera troisième aux présidentielles de 2011, sans oublier sa brillante élection comme meilleur député national élu au Pays. Il sera un moteur puissant de l’opposition . Se ralliant à Félix Antoine Tshidekedi à la veille de la campagne des élections de 2018, Vital Kamerhe désiste de sa candidature au profit de son allié, devenus très amis et très frères, et l’accord de Nairobi scellera ce lien . C’est alors que , devenant Directeur infatigable de  campagne de  son allié, Kamerhe voit Félix Antoine devenir et Joseph Kabila, artisans de la première passation pacifique du pouvoir au Pays de Lumumba. Vital Kamerhe  devient  Directeur de cabinet du nouveau Président , son allié .

    Parlant de son Directeur avec bienveillance et sympathie , le Chef de l’État a eu, certes, à revenir sur les qualités de l’homme et un jour il ne s’empêcha point de dire que pour les congolais, Vital Kamerhe est le Pacificateur jusqu’au bout. Cet amour du Président pour son Directeur de Cabinet et allié principal, compagnon de lutte, avec qui il s’est dit prêt à savourer les délices de la victoire,  pourrait chatouiller et donner une chiquenaude fatale aux détracteurs impénitents et à tous ceux qui aiment récolter où ils n’ont pas semé.

    Couvert d’un tel nuage d’honneur et d’éloges par son Chef,  marchant pas à pas avec le Chef de l’État vers de petits pas de victoire, Kamerhe est vite diabolisé et devient objet des complicités nuisibles . Rendu rwandais , puis dit homme au service du Président Joseph Kabila, le fils de Nemberwa et Kamerhe, avancera au large, guidé par l’espérance que le Congo doit être la locomotive de l’Afrique sub-saharienne . Les méchancetés dressées contre lui n’ayant ni refroidi son zèle politique ni amoindri sa montée en renommée(le but des méchants étant de couper l’arbre à la racine) ,  l’élu du Kivu se voit accusé de détournement dans le projet de 100 jours. En prison , il est  condamné  par les serviteurs de toute  » l’armée  de la haine » à la grande stupéfaction des millions de congolais. Comme un agneau qu’on mène  à l’abattoir, après avoir crié son innocence au monde,  Vital la victime expiatoire, se trouve aujourd’hui en situation sociale et sanitaire larmoyante . Il attend avec tout le peuple congolais  la main  qui ôtera les kilos de malédictions et d’opprobre jetées sur la République  par ceux qui ont terni l’image de sa justice , image pourtant voulue rayonnante par le Magistrat suprême Felix- Antoine  Tshisekedi, qui ne cesse de se battre pour l’émergence d’un État de droit. Il l’a dit un jour:  » l’État de droit ,c’est aussi reconnaitre l’innocence des justes ».

    Que veut dire toute cette hargne et acharnement contre Vital Kamerhe? J’y pensais lorsque la figure de Daniel m’est venue à l’esprit. En effet, en son temps, Daniel , sage et pieux , est de fois honoré et sur base de  jalousie des autres , souvent humilié, mais sa confiance en Dieu lui vaut chaque fois un rétablissement. Qu’il en soit ainsi pour le Docteur Vital!

     Que pouvons-nous apprendre de la vie de Daniel ? On découvre la vie de Daniel dans le livre de Daniel, qu’il a lui-même écrit, et en Ézéchiel 14.14, 20 et 28.3. On constate des similitudes frappantes entre la vie de Daniel et celle de Joseph, le fils de Jacob : tous deux ont prospéré sur une terre étrangère après avoir interprété les rêves de leur roi et ont connu leur ascension grâce à leur fidélité à Dieu.

    Après le siège de Jérusalem, Nebucadnetsar, le roi de Babylone, a choisi des jeunes hommes issus des familles nobles d’Israël, d’apparence agréable et capables d’apprendre, afin qu’ils soient formés dans la science des Babyloniens. Après trois années de formation, ils allaient entrer au service du roi (Daniel 1.1-6). Daniel, dont le nom signifie « Dieu est mon juge », et ses trois compatriotes judéens, ont reçu de nouveaux noms : Daniel est devenu Belshatsar, tandis que Hanania, Mishaël et Azaria ont été appelés Shadrak, Méshak et Abed-Nego. Les Babyloniens leur ont probablement donné des noms sans aucun lien avec leurs racines hébraïques afin d’accélérer leur assimilation à la culture babylonienne.

    Daniel et ses amis se sont avérés être les meilleurs étudiants de ce groupe, si bien qu’à l’issue de leur formation, ils sont entrés au service du Roi Nebucadnetsar. Le premier pas de foi de Daniel a été son refus, partagé par ses amis, de manger la nourriture et de boire le vin servis à la table du roi, qu’ils considéraient comme souillés, et ont préféré devenir végétariens. Comme leur santé s’était améliorée, ils ont été autorisés à poursuivre ce régime. Leur éducation a abordé toutes les sciences babyloniennes et Daniel a également reçu de Dieu l’aptitude d’interpréter les rêves et les visions (Daniel 1.17).

    La deuxième année de son règne, Nebucadnetsar a été troublé par un rêve dont il ne comprenait pas le sens. Alors, il a ordonné à ses magiciens, enchanteurs, sorciers et astrologues, non seulement de lui interpréter son rêve, mais aussi de le lui raconter. Ils se sont dits prêts à interpréter le rêve du roi s’il le leur racontait, mais ont ajouté de lui révéler que ce qu’il  avait rêvé était humainement impossible. Alors, le roi a décrété que tous les sages, y compris Daniel et ses camarades, devaient être mis à mort. Après que Daniel ait cherché Dieu par la prière, le mystère du rêve du roi lui a cependant été révélé, si bien qu’on l’a mené devant le roi afin de le lui interpréter. Daniel a immédiatement attribué sa capacité à interpréter les rêves au seul vrai Dieu (Daniel 2.28).

     L’élément le plus important du rêve était qu’un jour, Dieu établirait un Royaume qui durerait éternellement et détruirait tous les royaumes humains qui l’ont précédé (Daniel 2.44-45). Le roi Nebucadnetsar a honoré Daniel pour sa sagesse et l’a établi chef de tous les sages de Babylone. À sa demande, ses trois amis ont également obtenu des postes à responsabilité au sein de l’administration babylonienne.

    Par la suite, le roi Nebucadnetsar a fait un autre rêve et Daniel a également pu l’interpréter. Alors, le roi a reconnu que Daniel avait en lui l’Esprit du Dieu saint (Daniel 4.9). Son interprétation du rêve s’est avérée juste : après une période de folie, Nebucadnetsar, retrouvant la raison, a loué et honoré le Dieu de Daniel comme le Très-Haut (Daniel 4.34-37).

    Quand son fils Belshatsar lui a succédé sur le trône, il a organisé un banquet pour lequel il a fait apporter les coupes en or et en argent qui avaient été pillées dans le Temple de Jérusalem, afin de s’en servir. Parce qu’il avait souillé ces objets saints, Belshatsar a vu une main écrire sur le mur. Ses astrologues n’ont pas pu lui traduire l’inscription, si bien qu’on a fait appel à Daniel pour l’interpréter (Daniel 5.13-16). En récompense, Belshatsar l’a promu à la troisième place du Royaume (verset 29). Cette nuit-là, ainsi que Daniel l’avait prophétisé, le roi a été tué au combat, Cyrus le Grand a pris le contrôle de son royaume et a nommé roi Darius le Mède.

    Sous ce nouveau souverain, Daniel excellait tellement dans ses responsabilités administratives que Darius envisageait de l’établir sur tout le Royaume (Daniel 6.1-3). À cause de cela, les autres administrateurs se sont tellement mis en colère qu’ils ont cherché à le faire tomber. N’ayant pas trouvé de faute en lui, ils s’en sont pris à sa religion : ils ont flatté Darius pour le convaincre de publier un décret interdisant d’adresser une prière à qui que ce soit d’autre qu’à lui pendant les trente prochains jours. Ceux qui désobéiraient à cet édit seraient jetés dans une fosse aux lions. Daniel a évidemment désobéi, ne cessant point de prier le seul vrai Dieu ouvertement, sans chercher à s’en cacher, si bien que, pris en flagrant délit, il a été arrêté. Au grand regret, le roi a ordonné qu’il soit jeté dans la fosse aux lions, non sans exprimer son espoir que le Dieu de Daniel puisse le sauver (Daniel 6.16). Le lendemain, Daniel a été retrouvé vivant et en bonne forme. Il a expliqué au roi que Dieu avait envoyé un ange fermer la gueule des lions pour qu’ils ne lui fassent aucun mal. Grâce à ce miracle, le roi Darius a émis un décret selon lequel tous ses sujets devaient adorer le Dieu de Daniel. Daniel a continué à prospérer tout au long de son règne.

    Daniel est également connu pour ses rêves et visions prophétiques, racontés dans le livre qui porte son nom. Ses prophéties couvrent une large période de l’histoire humaine : il a annoncé l’avènement et la chute des Empires grec et romain, ainsi que l’avènement d’un roi puissant, qui « fera ce qu’il voudra… La prophétie des soixante-dix semaines parle d’un Messie qui serait tué (Daniel 9.24-27). Cette prophétie s’est accomplie avec Jésus.

    Daniel était d’une intégrité sans faille, ce qui lui a permis de gagner le respect et l’affection des rois puissants sous les ordres desquels il servait. Son honnêteté et sa loyauté à ses maîtres ne l’a cependant jamais mené à compromettre sa foi dans le seul vrai Dieu. Loin d’être un obstacle à sa réussite, sa consécration à Dieu a suscité l’admiration des incroyants de son entourage. Chaque fois qu’il interprétait un rêve, il était prompt à rendre gloire à Dieu, qui lui en révélait le sens (Daniel 2.28).

    En tant qu’homme de Dieu, l’intégrité de Daniel lui a permis de gagner les faveurs des grands de ce monde. Pourtant, il a refusé de compromettre sa foi en Dieu. Même sous la pression des rois et des puissants, il est resté fermement consacré à lui. Son exemple nous montre que, quelle que  soit la personne à qui nous avons affaire et quelles que soient des fonctions, nous devons faire preuve de compassion dans nos relations avec elle. Voyez tout le tact qu’il a démontré en interprétant le deuxième rêve de Nebucadnetsar (Daniel 4.19).

    En tant que chrétiens, nous sommes appelés à obéir aux dirigeants et aux autorités que Dieu a placées au-dessus de nous, avec respect et compassion ; mais, à l’exemple de Daniel, nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Romains 13.1-7, Actes 5.29).

    À cause de son dévouement, Daniel a trouvé grâce aux yeux de Dieu et des hommes (Daniel 9.20-23). À noter aussi que l’ange Gabriel a dit à Daniel que sa prière est arrivée très rapidement auprès de Dieu. Cela montre à quel point il est prêt à entendre les prières de son peuple. La force de Daniel dépend de son dévouement à la prière et elle est une leçon pour nous tous. Nous devons venir à Dieu par la prière, non seulement dans les mauvais moments, mais quotidiennement. Et une condition essentielle pour que Dieu aussi se souvienne de nous et nous bénisse, c’est de nous débarrasser de toute haine  ou esprit de vengeance; enfin pardonner à nos ennemis.  » Offre le pardon, reçois la paix » (Jean -Paul II).

    Abbé Kabazane  Nsibula Jean-Baptiste

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