Accès Humanitaire

    La Prison Centrale de Goma, connue sous le nom de « Munzenze » pourra bientôt être délocalisée. C’est ce qu’a indiqué la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo qui a fait l’économie du projet de délocalisation de cet établissement pénitentiaire.

    Elle l’a fait savoir au cours de la soixante-unième réunion du Conseil des ministres Présidée par le Président de la République Démocratique du Congo Félix-Antoine Tshisekedi par vision conférence.

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    La Garde des sceaux a indiqué que ce projet prévoit le recours au mécanisme de financement par des particuliers avec cette spécificité que les bâtiments et les équipements sous-jacents de l’actuelle Prison Centrale de Goma feront l’objet d’un échange, à terme, contre une nouvelle Prison conforme aux standards internationaux.

    À en croire la Ministre, la construction de cette nouvelle Prison d’une capacité d’accueil de 3.500 pensionnaires devra se faire sur une étendue de plus de 15 hectares comprenant, outre les bâtiments servant de lieu de repos des prisonniers, des aires de jeu et d’apprentissage des métiers, des espaces dédiés aux travaux champêtres en vue d’assurer l’autonomie de cet établissement pénitentiaire.

    « La Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Gardes des Sceaux, contribuera de manière significative au programme de modernisation des milieux carcéraux prôné par le Président de la République, Chef de l’Etat, qui tient à ce que nos Prisons deviennent des lieux humanisés ».

    Après débats et délibérations, ce dossier a été adopté par Conseil. Cependant, le coût, la durée ainsi que le lieu exact qui devra abriter cet établissement n’ont pas encore été dévoilés par la Ministre de tutelle.

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    La Prison Centrale de Goma conçue pour une capacité d’accueil de 150 personnes, héberge actuellement plus de 3000 détenus. Ce surpeuplement a des conséquences sur l’environnement sanitaire et hygiénique des détenus, selon les sources proches du centre médical de la prison. 

    Les risques d’explosion des maladies diarrhéiques et cutanées sont probants, soulignent les mêmes sources.  D’autre part, cette promiscuité a déjà entrainé des décès des détenus dans les deux grands blocs de la prison depuis le début de l’année.

    Depuis mi-février, l’ONG Médecins Sans frontières (MSF) avait annoncé au mois de juin 2022, une flambée de choléra qui est enregistrée dans la Prison Centrale de Goma. Dans son communiqué, MSF avait annoncé avoir recensé plus de 140 cas suspect. Deux décès ont été notifiés dans cet établissement pénitentiaire en proie à une pénurie d’eau potable.

    Freddy Ruvunangiza, à Goma

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