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    La Société Civile forces vives du Nord-Kivu appelle le Conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies (ONU) à diligenter une mission d’enquête à l’Est de la RDC, pour « dénicher » les casques bleus ayant tiré sur des civils au Nord-Kivu, qui manifestaient pour demander le départ de la Monusco.

    Dans une déclaration publiée jeudi 28 juillet 2022, le bureau de la coordination provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu dit ne pas comprendre le comportement de certains soldats de l’ONU, lors de la répression de la manifestation de lundi et mardi dans les villes de Goma et Butembo.

    «Le bureau de la coordination provinciale de la Société Civile forces vives du Nord-Kivu peine à digérer comment une force dite de maintien de la paix travaillant sous le label des Nations-Unies, et sensée être exemplaire en matière de respect des droits humains, peut-elle se comporter à la manière d’une milice en faisant recours à l’usage disproportionné de la force létale allant jusqu’à tuer 27 civils manifestants par balles et blesser plus de 58 autres dans un temps record de 48 heures. Le bureau de la coordination de la Société Civile forces vives du Nord-Kivu rappelle que dans le cadre de la réforme des secteurs de la défense, de la sécurité et de la justice, la Monusco renforce les capacités des policiers et militaires congolais en matière de maintien de l’ordre public et le respect des droits humains pendant les différentes opérations et interventions. Il est inacceptable et inadmissible que les forces de la Monusco ne puissent faire recours aux leçons qu’elles dispensent aux autres. Il s’agit sans nul doute d’un mauvais maître qui n’inspire pas confiance,» indique-t-elle.

    Et d’ajouter que :

    «Le fait pour les casques bleus de la Monusco de tirer sur les civils manifestants pour le départ de la Monusco serait interprété par la frange la plus importante des congolais comme un refus catégorique de quitter la RDC alors que ses responsables avaient avoué qu’elles ne disposent pas d’une force pouvant faire face aux terroristes du M23 qui détiendrait des équipements militaires impressionnants. D’où le questionnement : que cache cette opposition par l’usage disproportionné de la force létale à l’égard des manifestants civils demandant son départ. Bref, les casques bleus et leurs responsables sont tombés dans les erreurs qu’ils reprochent chaque jour aux gouvernants, aux forces de défense et de sécurité de la RDC depuis deux décennies,» indique la Société Civile du Nord-Kivu.

    Celle-ci recommande au Conseil de sécurité des Nations-Unies de se réunir en session extraordinaire pour tabler sur le retrait « rapide et sans condition » de la Monusco. Au même moment, elle appelle le Gouvernement congolais à écouter les cris de la population congolaise, pour le bilan « mitigé » des militaires de l’ONU.

    Magloire Tsongo depuis Goma

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