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    29 organisations de la société civile du Sud-Kivu parlent d’un consensus qui doit être trouvé sur l’application des textes en rapport avec la création des entités territoriales décentralisées notamment Minembwe. Un consensus qui doit venir des consultations entre les forces socio-professionnelles de la province.

    Elles l’ont fait savoir dans un document intitulé « prise de position de la société civile forces vives du Sud-Kivu » du 6 octobre en rapport avec la création de la commune de Minembwe.

    Les forces vives se demandent le pourquoi de la présence d’une forte délégation pour l’installation des animateurs d’une commune rurale.

    « Malgré les propos lénifiants tendant à minimiser le défilé des hautes autorités du pays et la présence hautement diplomatique d’une grande puissance ainsi que des responsables de la Monusco, tout ceci porte à croire qu’il y a des enjeux énormes non clairement élucidés dans cette nouvelle commune rurale », écrivent-elles.

    Elles trouvent que procéder à l’installation des animateurs sans avoir aplani le terrain avec toutes les composantes ethniques dénoterait d’un agissement politique savamment muri. Elles estiment que cette création violerait l’article 46 de la loi organique no08/016 du 7 octobre 2008.

    Une loi qui demande que toute subdivision de la ville ou toute agglomération d’au moins 20000 personnes soit faite avec avis de l’assemblée provinciale.

    « La recommandation numéro 09/200/ASPRO/SK du 7/10/2009 portant avis conforme de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu sur les agglomérations à ériger en villes et en communes dans la province du Sud-Kivu était conclue par le non recommandation de Minembwe comme entité susceptible d’être érigé en commune rurale », notent-elles.

    Aux organisations de se demander si un autre décret ou toute autre norme hiérarchiquement supérieur a pu lever la mesure de sursis en exécution du décret du 13 juin 2013. Et de finir par dire que l’instauration récente de Minembwe en commune rurale ne pourra que soulever de questions de régularité et de légitimité.

    La société civile du Sud-Kivu appelle ainsi les autorités congolaises à s’abstenir de poser des actes politiques à travers lesquels elles se laissent assimilables aux bourreaux de leurs propres administrés.

    Aux animateurs des institutions internationales et diplomatiques, elle pense qu’ils devraient s’abstenir des attitudes « cyniques » et susceptibles d’accentuer un contexte socio-sécuritaire et politique déjà complexe.

    A la population, particulièrement aux acteurs socio-politiques, elle recommande des attitudes de prudence face à toutes formes des manipulations.

    « Que la très controversée commune ne nous fasse oublier les autres grands problèmes de l’heure dans les autres territoires et villes du Sud-Kivu et de l’ensemble de notre cher pays, la RD Congo », conclut-elle.

    Thomas Uzima

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