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    L’ingénieur Agronome David Bugeme Mugisho appelle le gouvernement congolais à intervenir dans l’urgence afin d’empêcher la multiplication des criquets migrateurs présents sur le sol congolais précisément à Aru dans l’ancienne province orientale.

    Il intervenait sur le rôle de l’agriculture dans la construction de la paix au Sud-Kivu, le samedi 29 février 2020 à l’occasion de la Conférence organisée par Rotary Club dans la ville de Bukavu.

    Ce professeur d’Université fait savoir que ces criquets pèlerins se déplacent en groupe de millions d’individus et ravagent toutes les plantes (sauvages et cultivées) retrouvées sur leur chemin. Ceci pourrait conduire, selon lui, les régions attaquées à une crise alimentaire sévère. 

    « Un groupe des criquets peut constituer des millions d’individus, ils sont très dangereux à l’agriculture et d’ailleurs les dégâts causés par ces criquets on les compare aux calamités naturelles parce que partout où ces criquets ont causé des dégâts c’est la famine et l’insécurité alimentaire totales. La quantité de la nourriture consommée par un criquet par jour équivaut à son poids. », renseigne l’ingénieur David Bugeme à Laprunellerdc.info.

    Il précise que ces criquets voyageurs qui détruisent des hectares de champs dans moins de dix minutes se multiplient rapidement. Pour lui, les actions pour les anéantir devraient être menées dans l’urgence afin de limiter leur propagation dans les provinces voisines, notamment celles du Kivu.

    « Dans 3 mois, une génération peut produire trois fois plus le nombre de membres de sa population, alors qu’ils sont des millions donc sont des milliards que nous aurons. Ils ont aussi une vitesse de déplacement énorme, un groupe peut faire 150 Kilomètres dans une journée. Donc, le temps que vous vous organisez ici, ils sont déjà partis, ils ont déjà effectué 150 km. », ajoute-t-il. 

    David Bugeme invite le gouvernement à prendre toutes ses dispositions pour bloquer leur propagation avant que ces criquets ne s’éparpillent dans d’autres provinces. Il estime que la lutte immédiate pour l’instant serait de pulvériser des insecticides pour tuer ces insectes.

    Irenge Bagenda Ibag

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