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    Autour du CPP, les peuples autochtones demandent au PNKB (Parc National de Kahuzi Biega) de les impliquer dans les projets de développement et de mettre en application les recommandations de la feuille de route de Septembre 2019 pour mettre fin au conflit dans cette aire protégée.

    Plaidoyer fait au cours d’une réunion organisée par le Cadre Provincial de Plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale (CPP) ce vendredi 14 mai 2021 entre les peuples Autochtones, pygmées, le PNKB et les autorités provinciales.

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    C’était dans l’objectif de rechercher des solutions aux problèmes des peuples autochtones.

    Dans cette réunion, les peuples autochtones ont renseigné que les éléments déclencheurs de leur conflit sont entre autre l’expulsion des pygmées par le PNKB, l’octroi des concessions autour du parc aux grands patrons et la spoliation des terres des pygmées octroyés par les chefs coutumiers aux bantous nantis.

    Les peuples autochtones pensent que pour mettre fin à ce conflit, les recommandations de la feuille de route élaborée à l’hôtel Panorama en septembre 2019, doivent être suivies par les parties prenantes au conflit.

    « Dans la feuille de route, il est demandé au PNKB et autres partenaires d’identifier les terres octroyées aux peuples autochtones, de nous disponibliser d’autres terres, de nous construire des infrastructures sociales autour du PNKB, des scolariser nos enfants…nous demandons que tout ça soit mis en application pour mettre fin au confit », dit Dorcas Lunanga, pygmée de Bugorhe, en territoire de Kabare.

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    Le PNKB quant à lui indique que certaines recommandations de cette feuille de route sont déjà mises en application. Il parle par exemple de l’identification des terres des pygmées, soit 37 ha à Kalonge, 1,5ha à Cidaho, 10ha à Kavumu et 4 ha à Kalehe.

    Le PNKB annonce aussi qu’il appui plusieurs dizaines de femmes autochtones dans des activités génératrices de revenu dont la fabrication des pavés pour réduire l’exploitation du bois dans le parc.

    Le PNKB scolarise aussi 172 enfants pygmées à Kalonge dans le territoire de Kabare.

    Le ministre provincial de la Justice présent à cette activité appelle les parties prenantes au conflit à la prise de conscience.

    Jospin Bitafwana promet de s’impliquer personnellement pour que justice soit rendue aux peuples autochtones sur le dossier de la spoliation de leurs terres à Kalehe.

    Philippe Doudou Kaganda, le modérateur du CPP demande aux uns et aux autres de cultiver la paix et la cohésion sociale autour d’eux pour aspirer au développement.

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    Les participants à cette réunion sont unanimes: depuis que les peuples Autochtones ont été chassés dans le Parc National de Kahuzi Biega, ils vivent dans une précarité sans nom. Ils ajoutent que c’est encore plus difficile pour les pygmées de vivre pendant cette période de la pandémie à Covid-19.

    Cette réunion a eu lieu à l’Hôtel Elizabeth, dans la commune d’Ibanda, ville de Bukavu (Chef-lieu de la Province du Sud-Kivu).

    Museza Cikuru

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