Accès Humanitaire

    L‘Agence américaine des médicaments, la FDA, a autorisé l’injection d’une troisième dose du vaccin de Pfizer pour les personnes de 65 ans et plus. Sont aussi éligibles, entre 18 et 64 ans, les personnes à « haut risque », y compris à cause d’une « exposition fréquente » au virus liée à l’exercice de leur profession ou à leur situation.

    Cette décision pourrait ainsi inclure « les travailleurs de santé, les enseignants et personnels scolaires, les employés de supermarchés et ceux dans des refuges pour sans-abri ou des prisons, et d’autres », a déclaré la cheffe par intérim de la FDA, Janet Woodcock. La dose de rappel pourra être administrée à partir de six mois après la deuxième injection.

    Un comité d’experts des Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), principale agence fédérale de santé publique du pays, est actuellement réuni pour discuter à son tour de la question. Les CDC doivent ensuite publier des recommandations détaillées à destination des professionnels censés administrer ces troisièmes doses, qui devront notamment préciser ce que recouvre exactement le « haut risque ».

    Après Pfizer, Moderna a soumis, début septembre à la FDA, des premières données montrant l’efficacité d’une dose de rappel, qui doivent encore être analysées. Johnson & Johnson vient, lui, de livrer ses données mardi. Certaines personnes immunodéprimées peuvent déjà recevoir une troisième dose des vaccins de Pfizer ou de Moderna aux Etats-Unis depuis début août.

    L’OMS toujours opposée aux rappels

    D’autres pays, comme la France ou l’Espagne, ont déjà lancé des campagnes de rappel à destination d’une partie de leur population. En Israël, le gouvernement est allé plus loin : les plus de 12 ans peuvent recevoir une troisième dose du remède de Pfizer . Les résultats sur l’épidémie se font déjà sentir , alors que l’Etat hébreu a été le premier à lancer sa campagne de vaccination fin 2020. Selon une étude menée en Israël, la troisième dose de vaccin Pfizer serait efficace à 86 % contre le risque de formes graves chez les plus de 60 ans.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a désapprouvé à plusieurs reprises ces campagnes de rappel systématiques, dénonçant les inégalités vaccinales entre pays riches et pauvres .

    Selon l’OMS, il serait à la fois plus éthique, mais aussi plus pragmatique d’un point de vue de santé publique, de vacciner d’abord un maximum de personnes dans le monde. L’organisation a souhaité que ces fioles soient envoyées dans les pays pauvres qui n’ont pu immuniser qu’une infime partie de leur population.

    « Pour l’instant, nous ne souhaitons pas voir une utilisation généralisée des doses de rappel pour les personnes en bonne santé qui sont entièrement vaccinées », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.

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