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    Plus d’une semaine après la déclaration du tout premier cas de coronavirus en RDC, à partir de la capitale Kinshasa, les habitants de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, sont en alerte malgré la non existence de cette pandémie Covid-19 dans leur milieu.

    Laprunellerdc.info a voulu savoir ce que pensent les habitants de Bukavu par rapport à cette maladie. Certains bukaviens disent avoir compris la dangerosité de cette pandémie et se montrent prêts à barrer la route à sa propagation dans la ville.

    Pour Aganze Lumière, étudiant en première année de graduat, en sciences de l’information et de la communication à l’Université Officielle de Bukavu, le coronavirus est une pandémie qui attaque la population sans distinction. A cet effet, il propose quelques mesures pour sa prévention.

    «  Il serait nécessaire de se promener même avec du désinfectant car cette maladie se propage vite dans l’air et peut arriver par tout. Il faut aussi mettre des habits propres et les mettre au soleil pour prévenir cette maladie ».

    Le porte-parole provincial des étudiants du Sud-Kivu, Zaramba Michel, pense que le coronavirus est une réalité qui n’est plus à démontrer, compte tenu des dégâts déjà causés dans le monde entier. D’où son appel à la communauté estudiantine du Sud-Kivu à s’approprier les mesures annoncées par les autorités sanitaires du pays.

    «  Tout le monde doit prendre conscience de cela et prendre des précautions personnelles pour se protéger et protéger la communauté contre le covid-19.» Fait savoir Bahizire Byamungu, acteur politique et membre de l’UDPS. Il dit encourager les mesures de protection prises par le chef de l’Etat.

    Élodie, une trentenaire détentrice d’une boutique d’habillement, dit avoir pris soin d’installer un  dispositif hygiénique dans sa maison afin de protéger sa famille, et les visiteurs.

    Par contre, certains n’ont pas encore compris cette pandémie, comme cette vieille femme, qui pense à des manigances pour briser la solidarité africaine.

    « Les histoires de coronavirus là c’est un complot contre notre solidarité, cohésion et convivialité comme africains, congolais. Ils nous avaient d’abord envoyé Ebola, nous l’avons vaincu maintenant ils envoient ce qui est plus fort pour briser notre solidarité africaine. Ce n’est pas normal. Là où se grave et que c’est purement satanique, on nous interdit d’aller à la messe. Nous n’allons pas accepter laisser tomber notre amour fraternel. Nous croyons tout de même que Dieu nous aidera à le vaincre comme Ebola. » dit-elle, visiblement frustrée.

    De son côté, Hilary Murhula, étudiant à l’université officielle Bukavu, trouve anormal de rester à la maison sans étudier. Mais il se dit que la santé passe d’abord devant.

    « Nous devons donc faire ce que le président nous demande », dit-il.

    M’Biringanine, vendeuse des fruits de son état, dit avoir appris la dangerosité de cette maladie mais crois à l’intervention de Dieu pour endiguer cette situation.

     » J’entends parlé de cette maladie de coronavirus. Les gens nous disent qu’elle tue vite mais moi je crois seulement en Dieu. Seul Dieu va nous épargner de cette maladie là. Les mesures nous les suivons mais tout dépendra de Dieu. » Dit-t-elle.

    Rappelons que cette semaine, le président de la République a pris des mesures fermes afin de freiner la propagation du Covid-19 sur le territoire congolais.

    Dans son adresse à la nation, Felix Tshisekedi a décidé de la fermeture des écoles et des universités. Ainsi que de l’interdiction des cérémonies festives, cultes, compétitions sportives et autres attroupements  pouvant impliquer plus de vingt personnes.

    Bertin Bulonza

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