Dans un message adressé à ses compatriotes congolais, Denis Mukwege, Prix Nobel Congolais de la Paix appelle à une «vigilance citoyenne et une mobilisation collective » face au Coronavirus qui sévit en RDC.
Pour Denis Mukwege, ce qui compte le plus, c’est le comportement de chaque individu et de nous tous face à cette pandémie qui décime des milliers des vies dans le monde avec plus de 45 cas positifs et au moins 3 morts en République Démocratique du Congo.
«Nous appelons toute la communauté nationale à s’impliquer pleinement pour assurer une riposte efficace à la pandémie», dit-il dans ce message.
C’est dans cet esprit de mobilisation collective qu’il appelle à se mettre ensemble pour endiguer cette pandémie dans un esprit de responsabilité et de solidarité avec les autres et la communauté internationale
«Chacun de nous doit accepter, le temps de la gestion de cette crise, adapter ses habitudes, éviter au maximum les déplacements et donc rester chez soi ; adopter les mesures de distanciation sociale comme garder un minimum d’un mètre de distance entre individus, éviter les poignées de mains et les embrassades. Les mesures d’hygiène préventives familières telles que se laver régulièrement les mains avec du savon, éternuer dans son coude sont également vivement recommandées», insiste Mukwege.
Lire aussi: Coronavirus en RDC: “nous devons nous préparer au pire” (Denis Mukwege)
Il appelle par ailleurs tous les congolais -femmes et hommes, décideurs politiques, leaders religieux, chefs coutumiers, leaders de la Société Civile et des mouvements sociaux, professionnels de la santé-, à relayer le message de prévention.
Denis Mukwege salue par ailleurs les mécanismes préventifs décrétés par le Chef de l’Etat en date du 18 mars interdisant les rassemblements, notamment aux écoles, aux églises aux salles de fête, aux événements sportifs collectifs et restreignant l’accès au territoire national.
Dans le même message, Denis Mukwege rappelle qu’en l’absence des centres de test sur l’ensemble du territoire et des moyens pour mener des dépistages sur la population tel que l’encourage l’Organisation Mondiale de la Santé, nous n’avons aucune idée de l’ampleur réelle de la propagation. D’où son insistance sur la prévention.
Gracieuse Wany S.