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    Le Cadre Provincial de Plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale (CPP) va désormais participer aux réunions de l’équipe provinciale de riposte au Covid-19.

    Cette décision est du Ministre provincial de la santé Cosmos Bishisha, au cours d’une réunion de présentation des résultats et recommandations; d’une étude faite par les chercheurs de la province du Sud-Kivu, dans le cadre du projet «Initiative de plaidoyer pour éradiquer le covid-19 dans la province du Sud-Kivu» du CPP.

    Solange Lwashiga, modératrice adjointe du CPP qui a dit être réjouie de cette décision du Gouvernement provincial; pense que son organisation va apporter un plus sur les stratégies qui seront prises pour éradiquer cette maladie dangereuse.

    « Les autorités viennent de voir que le cadre provincial de plaidoyer pour la paix et la cohésion sociale du Sud-Kivu est une opportunité énorme pour la province; parce que ce sont des acteurs professionnels de la Société Civile qui comprennent le contexte. En nous ouvrant cette porte, elles ont compris que le cadre a un apport pertinent; par rapport à toute cette politique de lutte contre la propagation du coronavirus. » a dit Solange Lwashiga.

    Dans cette réunion tenue à l’hôtel Elizabeth ce vendredi 20 novembre à Bukavu, et qui a regroupé des membres du Gouvernement provincial, les services de sécurité et les membres du CPP; il était également question de présenter une série de problèmes vécus par la population du Sud-Kivu pendant la période de l’état d’urgence sanitaire; et reformuler des recommandations à l’endroit des autorités pour améliorer la politique de gestion dans tous les secteurs, pendant cette période de pandémie.

    Les enquêtes ont été menées par le CPP dans plusieurs ménages de la province du Sud-Kivu; dont Bukavu, Walungu, Uvira, Kalehe et Kabare. Les résultats ont prouvé que tous les domaines de la vie ont  été touchés suite à la  pandémie du Covid-19. Les secteurs concernés sont la sécurité physique, la sécurité sanitaire, l’économie des ménages; ainsi que la circulation des personnes et de leurs biens.

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    Ces enquêtes indiquent que depuis l’avènement de la maladie à coronavirus, les populations vivent dans une psychose généralisée. Certains ont peur de mourir avec le covid-19, la famine, mais aussi des maladies chroniques et l’insécurité.

    Le secteur le plus touché était celui de l’éducation, suivi du secteur de commerce et puis le transport. Le professeur Emery Mudinga qui a dirigé cette étude, renseigne que l’insécurité est en hausse au Sud-Kivu; et elle a affecté d’une manière négative presque tous les secteurs de la vie.

    «A tous les niveaux, il y a eu un impact négatif. Sur la sécurité physique, sanitaire, sur l’économie,… l’idée était de demander à l’autorité de prendre des mesures exceptionnelles; parce qu’ on est dans une période exceptionnelle également. Ça signifie qu’on doit arrêter la complaisance. On doit non seulement se baser sur les résultats de terrain, les perceptions des gens; la manière dont les gens ont vécu des problèmes; mais également se rendre compte que le covid-19 reste une menace par rapport à la population.» conseil-t-il .

    Dans cette réunion qui entre dans le cadre de ses activités menées avec l’appui financier de USAID; le CPP a insisté sur le fait que la maladie est toujours là, et que la deuxième vague sera peut-être encore plus dangereuse; si la politique de gestion de cette maladie n’est pas améliorée.

    Jean-Luc M.

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