L’Observatoire de la lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome) se dit préoccupé par la négligence dans la lutte contre le coronavirus au Burundi, indique Iwacu.
Il l’a fait savoir dans un communiqué de presse rendu public ce mardi 2 juin et signé par son président Gabriel Rufyiri. Celui-ci se demande si le coronavirus n’est plus une préoccupation au Burundi.
Il fustige le comportement des hommes politiques lors de la campagne électoral et leur non sensibilisation contre la pandémie.
« Le gouvernement burundais ne devrait pas négliger les mesures de prévention contre cette pandémie aussi longtemps qu’elle n’a pas encore eue de vaccin ou de médicament », a-t-il fait savoir.
Les autorités burundaises sont taxées de négliger la lutte contre le coronavirus en cette période où la pandémie fait des milliers de morts à travers le monde. Pour elles, le Burundi est protégé par la main de Dieu.
« Le Burundi est un pays qui a donné à Dieu la première place. Un Dieu qui le tient à l’écart des malheurs », expliquait Jean-Claude Karerwa, porte-parole du président Pierre Nkurunzinza.
Depuis lors le nombre des malades ne cessent d’accroître dans ce pays et le ministère de la santé a annoncé 21 nouveaux cas positifs. Ceci porte le nombre total des malades à 63 cas, des chiffres officiels qui sont contestés dans le milieu hospitalier suite à l’absence des tests dans le pays.
Il faut rappeler que la première dame burundaise, Denise Bucumi a été hospitalisée au Kenya et souffrirait de Covid-19 selon des sources proches de l’hôpital.
À cet effet, l’Olucome exhorte le gouvernement burundais à être vigilant et à s’engager résolument contre le covid-19, car d’après lui, l’épidémie laisse derrière elle des conséquences tant sociales qu’économiques.
«Aucun gouvernement ne devrait pas prendre à la légère cette pandémie et surtout les pays en voie de développement », fait savoir Gabriel Rufyiri.
Thomas Uzima