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    Pour la première fois en Espagne, des cas confirmés de contamination par le variant britannique du Covid-19 ont été détectés à Madrid. C’est ce qu’a annoncé ce samedi 26 décembre le Gouvernement régional, alors que le premier cas de cette nouvelle mutation apparue au Royaume-Uni a été rapporté en France la veille.

    Ces 4 cas concernent des personnes qui sont arrivées récemment du Royaume-Uni; a précisé le numéro deux des autorités de santé de la région Antonio Zapatero, lors d’une conférence de presse.

    Plus tôt dans la journée, un cas a été annoncé en France. Un homme asymptomatique récemment arrivé du Royaume-Uni est le premier cas avéré de personne contaminée par le variant britannique en France.

    Plus contagieux

    Comme d’autres pays européens, la France craignait depuis plusieurs jours la présence du virus à l’intérieur de ses frontières; malgré le reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre, ainsi que la suspension par précaution des liaisons trans-Manche; puis l’instauration de tests obligatoires pour rentrer en France.

    Par ailleurs, une procédure a également été mise en place pour les personnes au retour d’Afrique du Sud, «où un autre variant du SARS-CoV-2 circule actuellement de façon active».

    Selon le Figaro, le ministre de la Santé Olivier Véran admettait lundi qu’il était «possible» que le variant circule déjà en France. Un cas similaire a été signalé en Allemagne, chez une femme arrivée en avion de Londres, et au Liban, également sur un passager londonien.

    Selon plusieurs études présentées aux Royaume-Uni, le nouveau variant du coronavirus est plus contagieux que la souche d’origine. L’une d’elle, mise en ligne jeudi, estime que cette contagiosité est supérieure de «50% à 74%»; et que cela pourrait avoir des conséquences sur le nombre de décès et d’hospitalisations liées au Covid-19 outre-Manche.

    Mais rien ne démontre à ce stade que cette variante entraîne des formes plus graves.

    Pas de risque accru de décès

    Détecté pour la première fois en septembre en Grande-Bretagne, ce variant baptisé VOC 202012/01 présente 22 mutations sur son génome. L’une en particulier, nommée N501Y, se situe au niveau de la protéine Spike (spicule) du coronavirus; une pointe à sa surface qui lui permet de s’attacher aux cellules humaines pour les pénétrer, jouant donc un rôle clé dans l’infection virale.

    Les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM), auteurs de l’étude publiée jeudi; ont précisé qu’ils «n’ont pas pour le moment trouvé d’éléments indiquant que les individus qui contractent le nouveau variant présentent un risque accru d’hospitalisation ou de décès». Mais même à risque constant, la probable «forte augmentation» du nombre de cas provoquée par cette mutation pourrait avoir d’importantes conséquences sur le bilan de l’épidémie, estiment-ils.

    Une meilleure résistance de ce variant aux vaccins qui ont commencé à être distribués aux États-Unis, au Royaume-Uni, et qui sont attendus dans le monde entier; représenterait un scénario catastrophe. Mais ce n’est pas l’hypothèse la plus probable aux yeux des scientifiques. «Pour le moment, il n’existe aucune preuve suggérant que ce vaccin ne soit pas efficace contre la nouvelle mutation»; avait déclaré lundi Emer Cooke, la directrice générale de l’Agence européenne des médicaments.

    Museza Cikuru

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