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    Les gestes barrières pour se protéger contre le Coronavirus ne sont plus respectés par une importante frange des habitants de Bukavu. Dans les universités et instituts supérieurs particulièrement, plusieurs étudiants ne portent pas les masques; et sont collés les uns des autres dans leurs auditoires.

    Selon le constat de Laprunellerdc.info à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (ISP) ce vendredi 25 septembre 2020; les étudiants qui entrent et sortent de l’enclos de l’Université ne sont soumis à aucun prélèvement de température. Ils ne sont pas non plus obligés de se laver les mains, ou encore porter de masque.

    Même si un dispositif de lavage de mains est placé devant l’entrée; le relâchement dans la lutte contre le coronavirus est perceptible dans cette institution supérieure.

    «Personne ne nous oblige de porter de masques ou nous laver les mains. Ici on compte sur la conscience de chacun. Nous savons que la pandémie existe encore, et nous nous efforçons de nous protéger.» dit Trésor, étudiant en Sciences commerciales.

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    Le constat à l’ISP est presque le même à l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM). Ici, le port de masque reste facultatif chez les étudiants. Selon notre constat à midi, ces derniers ne sont pas non plus obligés de se laver les mains.

    Voyant notre micro, certains étudiants laissent entendre qu’ils sont obligés de se laver les mains les matins, même si d’autres le nient hors micro, estimant que c’était pareil lors de la réouverture des cours.

    devant l’ISTM/Bukavu. Ph. Laprunellerdc.info

    A l’Université Officielle de Bukavu également, toutes les entrées sont libres d’accès. Aucun contrôle n’y est observé.  Dans les différents auditoires de plus de 200 étudiants, plusieurs ne portent pas les masques; et la distanciation physique n’est pas au rendez-vous.

    «Les lave-mains sont à l’entrée, mais personne ne se lave les mains. Ce sont les autorités académiques qui doivent affecter des agents ici pour qu’ils puissent obliger le lavage des mains et le port des cache-nez. Je pense que le coronavirus existe encore, et que le danger n’est pas encore derrière nous.» suggère Ansima de la Faculté de Droit.

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    Cependant, à l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR), les gestes barrières sont respectés. Les professeurs, les cadres administratifs, étudiants et tous les visiteurs; passent tous par un contrôle (du port du masque) avant d’accéder dans l’enceinte de l’établissement. Ils sont également demandés de se laver les mains à l’entrée.

    Ce qui ne semble pas gêner les étudiants qui se sont habitués à cet exercice. «C’est normal, nous savons déjà qu’il faut avoir un cache-nez avant d’entrer. Ça ne nous gêne pas quand nous considérons le drame  qu’a causé cette pandémie dans presque tous les pays du monde. La prévention reste la solution.» pense l’étudiant Etienne Bahati.

    Depuis le début de la pandémie du coronavirus jusque ce 25 septembre 2020 en RDC, le cumul des cas est de 10.578, dont 10.577 cas confirmés et 1 cas probable. Au total, il y a eu  271 décès  (270 cas confirmés et 1 cas probable) et 10.070 personnes guéries.

    Le Comité de riposte insiste tous les jours sur l’observance en tout lieu et tout temps des différentes mesures barrières; afin de prévenir toute nouvelle flambée des cas pouvant compromettre tous les efforts collectifs de contrôle de cette pandémie.

    Museza Cikuru

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