Le Gouverneur de la province du Sud-Kivu vient de démentir le 3ème cas de Covid-19 dans la ville de Bukavu, contrairement à ce qu’a annoncé l’équipe de riposte au coronavirus dans son bulletin épidémiologique du vendredi 3 avril dernier.
Selon Théo Ngwabidje, il s’agissait du deuxième prélèvement d’un de deux patients déjà en isolement, qui a été par erreur envoyé à l’INRB par les équipes techniques en province. Donc pour l’instant le Sud-Kivu ne compte que deux cas.
« Je voudrais éclairer l’opinion sur ce qu’elle a entendu au sujet d’un probable troisième cas de covid-19 dans la ville de Bukavu. Il s’est agit d’un second test d’un même patient déjà interné dans notre site. Par erreur de nos équipes équipes techniques, cet échantillon prélevé a été envoyé à l’INRB. Le retour des résultats a confondu le cas, malheureusement cela a laissé croire qu’il s’agit d’un 3ème cas. Vous comprendrez donc que la province n’a enregistré que deux cas. » dit le Gouverneur au cours d’une adresse à la presse ce lundi.
Signalons que celle-ci n’est pas la première erreur orchestrée par l’équipe du Docteur Muyembe, ou alors d’autres autorités congolaises, depuis le début de la pandémie qui a fait 18 morts en RDC.
Lire aussi Covid-19 : 2 cas positifs à Lubumbashi (Haut-Katanga)
D’abord, c’est le Gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula qui annonce deux cas confirmés de coronavirus dans sa province, allant jusqu’à interdire les habitants de quitter leurs maisons. Mais ces cas sont démentis le lendemain par l‘INRB, qui infirme les premiers tests.
Quelques jours après; le comité de riposte a confirmé un cas au Nord-Kivu, qui sera démenti par le Gouverneur Carly Nzanzu, qui l’attribue à la province voisine de l’Ituri.
Sans parler des contradictions qui ont eu lieu dernièrement à Kinshasa au sujet du confinement de la ville, le Sud-Kivu est donc le nième couac de la communication de la part des autorités congolaises.
Face à une pandémie qui est loin d’être comprise par plusieurs habitants, et qui continue son désastre dans le monde, beaucoup exigent en tout cas une responsabilité, dans la communication sur cette pandémie.
Bertin Bulonza