Accès Humanitaire

    Ce mardi 6 avril, les activités socio-économiques sont de nouveau paralysées dans la ville de Butembo au Nord-Kivu. A la base, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (Lucha) ainsi que d’autres forces vives de la place; ont décrété dix jours de ville-morte (sans activités), pour demander le retrait «immédiat» de la mission onusienne en RDC.

    C’est depuis ce lundi, que des manifestants ont marché jusqu’au bureau de la Monusco à Butembo. Des interpellations ont été signalées, mais les personnes arrêtées par le Police ont été relâchées quelques heures plus tard.

    Tout l’avant-midi de ce lundi, la quasi-totalité des activités [transport en commun et commerce notamment] ont tourné au ralenti. La Lucha estime qu’après ces 10 jours sans acticités à Beni, les autorités auront déjà trouvé solution à leurs revendications.

    «Nous demandons à la population de continuer à nous accompagner. Les agents de la Monusco doivent rentrer chez eux, parce qu’ils ne font rien face aux tueries qui continuent à s’accentuer chez nous. Nous félicitons la police et les FARDC car jusqu’à menant il n’y a pas des arrestation,» dit Mathieu Ivogha de la Lucha/Butembo, à Laprunellerdc.info.

    Lire aussi Nord-Kivu : une dizaine d’interpellation après une manifestation Anti-Monusco à Beni 

    marche des militants de la Lucha à Butembo
    Une autre marche a été organisée ce mardi, allant du Monument Njiapanda. Les manifestants, essentiellement militants de la Lucha, comptent organiser un sit-in au monument Historique pendant deux jours.

    Signalons que lors d’une adresse aux manifestants ce lundi, le Maire Sylvain Kanyamanda, a estimé que le message de ces militants [qui ne veulent plus la présence de la Monusco] est déjà passé; et qu’ils devraient maintenant faciliter la reprise normale des activités.

    «Vous savez qu’ils ne sont pas venus de leur propre initiative. La république a accepté que les humanitaires viennent avec des missions précises. Et s’il faut respecter le parallélisme de forme et de l’acte contraire, il faut que ce soit nos autorités qui agissent, le gouvernement central de notre pays qui les avait invités. Ils ne peuvent pas rentrer parce que c’est la Lucha qui exige leur départ immédiat», a dit le Maire, avant de promettre qu’il va transmettre leurs doléances auprès de la hiérarchie; qui devra prendre des dispositions idoines en ce sens.

    Bienfait Tumsifu depuis Goma

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