Le tribunal de grande instance de Kayanza a condamné trois jeunes dimanche 09 août à 30 ans de réclusion pour « attentat et complot contre le chef de l’Etat » lors d’une procédure de flagrance.
Le tribunal les accuse de jet des pierres sur le cortège du général Evariste Ndayishimiye. Selon la procureure Désirée Bizimana citée par VOA, « trois pierres ont été lancées sur le convoi du président Ndayishimiye depuis une station-service, mercredi vers 17 heures ».
« La première a touché un policier de la garde présidentielle, la deuxième la pare-brise d’un véhicule et la dernière est passée au-dessus du cortège d’une cinquantaine de voitures », écrit la chaîne américaine qui cite l’accusation.
Dans la foulée Chadia Mbaririmana et Augustin Manirishura, deux pompistes de la station-service et Christophe Ndayidhimiye, un mécanicien, ont été arrêtés. Ils ont été inculpés pour manquement à la sécurité publique et ne pas avoir alerté les services concernés que la sécurité de l’Etat était en danger.
Sept ans et demi de prison ont été alors requis pour eux avant la requalification des faits par la cour pour une condamnation à 30 ans de réclusion.
Il faut dire que les accusés totalement dépassés ont comparu sans avocat et ont nié avoir été témoins de jets de pierres.
Selon la source judiciaire, la cour a subi de fortes pressions politiques pour condamner sévèrement les prévenus.
Thomas Uzima