La marche pacifique organisée dans la ville de Bukavu ce mardi 18 février 2020 par certains ressortissants de Shabunda vivant à Bukavu dans le but de revendiquer la réhabilitation de l’axe routier Burale-Kigulube ne s’est pas déroulée comme prévu.
Cette action citoyenne était étouffée par les éléments de l’ordre avant que les manifestants n’atteignent le cabinet du gouverneur considéré comme leur point de chute.
Venus du rond point Major Vangu, les manifestants ont été maîtrisés pacifiquement au niveau de l’hôtel résidence où un dispositif des éléments de la Police Nationale Congolaise(PNC) était placé.
Ces derniers ont réussi à empêcher les manifestants à arriver à la botte où ils comptaient déposer leur mémorandum exigeant la clarté dans la gestion des fonds débloqués par le gouvernement congolais pour la réhabilitation du tronçon routier Burhale-Kigulube prévu dans le projet du 100 jours du chef de l’État.
Un acte que les ressortissants de Shabunda vivant à Bukavu ont jugé anticonstitutionnel car, selon eux, ils ont informé le maire de Bukavu dans le délai exigé par la loi.
« Les mêmes autorités qui nous ont autorisé, je peux vous montrer sur moi l’autorisation de la mairie, l’accusée de la lettre déposée depuis vendredi pour demander l’autorisation de la marche, viennent de se contredire, » regrette Drid Bampa l’un des manifestants.
Celui-ci indique que malgré l’interdiction de la marche, ils continueront avec d’autres actions citoyennes jusqu’à ce que cette route sera réhabilitée. Ils estiment que l’argent loué pour la réhabilitation cette route qui relie la ville de Bukavu à Shabunda serait détourné par des inconnus raison pour laquelle les travaux n’évoluent pas normalement.
»Nous ne revendiquons que la route, nous avons des informations suffisantes qui démontrent que l’argent a été débloqué par le chef de l’État mais malheureusement, la somme réceptionnée par l’Office des routes est différente de celle donnée par le chef de l’État, » ajoute-t-il.
Signalons que la route nationale numéro 2 est dans un état de délabrement très avancé. Les véhicules ont difficile à atteindre leur destination suite à l’impraticabilité du tronçon routier Burale-Kigulube. Ce qui serait à la base de la hausse de prix de vivre et non vivre sur toute l’étendue de Shabunda.*
Ibag Bagenda