Accès Humanitaire

    Après plusieurs jours de prise en charge, plus de dix personnes guéries du Covid-19 sont déjà sorties de l’Hôpital Général de Référence de Panzi jusque ce lundi 15 Juin 2020.

    Ces personnes font parties de plusieurs autres prises en charge dans le centre d’isolement érigé à plus de 250 mètres de l’hôpital de Panzi depuis l’annonce de la maladie en province du Sud-Kivu.

    L’une des malades dit avoir reçu des soins appropriés et un bon traitement de la part du personnel de l’Hôpital de Panzi ; structure dirigée par le Professeur Docteur Denis Mukwege.

    «Dès mon entrée à l’Hôpital de Panzi le 2 Juin, j’ai été bien accueilli. Aux côtés de l’équipe médicale, il y a un psychologue qui sensibilise. J’ai alors été conduite au Centre d’isolement pour les malades à problème respiratoire et des cas suspects à Covid-19. Je veux seulement dire à la Communauté que le Coronavirus n’est pas une affaire des autres, il n’est pas exclu de se retrouver parmi les malades mais l’essentiel est de se retrouver dans les structures sanitaires adaptées. Nous devons avoir des attitudes positives et bannir certaines croyances. Dès qu’on se sent mal, il faut se diriger à l’Hôpital. Là, on est avisé sur la prise en charge de Covid-19, qui est une maladie comme les autres. Ce n’est pas une honte.» explique madame Bertille Matambura.

    Elle appelle par ailleurs les adultes, à ne pas se fier aux rumeurs en se dirigeant directement vers des hôpitaux spécialisés dans la prise en charge du Covid-19.

    «On sait que si on arrive à temps, on peut être sauvé. Il faut éviter de raconter partout qu’on est en train d’injecter de l’eau aux malades. On ne peut pas faire la médecine et être là pour tuer les gens. Un infirmier, un médecin ne peut pas faire ça. Ils sont là pour nous et pour notre bien pour que nous soyons sauvés et en bonne santé.» appelle-t-elle.

    Une occasion pour elle de dire merci au Médecin-Directeur de l’Hôpital de Panzi et tout son staff.

    «Nous sommes contents de ce dévouement de cet engagement de tout le personnel de l’Hôpital de Panzi. Nous remercions également le Docteur Mukwege pour toutes les démarches menées pour venir en aide aux habitants de Bukavu. Nous avons une structure sur laquelle nous pouvons compter avec des spécialistes formés ici et ailleurs. Nous avons, non seulement été très bien soignés mais également manger sans frais », explique-t-elle, sourire aux lèvres.

    Madame Bertille appelle les jeunes à ne pas tromper leurs parents, «accompagnons-les à l’Hôpital comme Panzi ».

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    Une autre, elle aussi a réussi à vaincre cette maladie mais a voulu garder l’anonymat. Elle explique, avec émotion qu’elle est guérie « en bonne santé ». Elle se donne comme principal objectif de sensibiliser les autres.

    « Je n’acceptais pas l’existence de cette maladie jusqu’à ce qu’elle m’attrape. J’ai eu plusieurs signes et j’ai commencé à faire de l’automédication avec l’inhalation, la tisane,…mais sans succès. J’ai commencé à avoir des problèmes respiratoires et je suis venue à Panzi avec un doute dû à toutes ces rumeurs. Je suis venue dans un état grave, je ne savais pas si je pouvais m’en sortir mais je suis là en bonne santé. Ici on soigne vraiment. Je vous supplie de vous protéger; la maladie existe», insiste-t-elle.

    Il faut dire que le médecin Chef de staff de l’Hôpital de Panzi a dénoncé il y a peu le référencement tardif des malades dans les institutions sanitaires. Plusieurs familles préfèrent de l’automédication et ne viennent dans les hôpitaux qu’en cas de complication. Ce qui rend difficile la tâche aux médecins et favorise plusieurs décès.

    Celui-ci rappelait par ailleurs que les malades du Covid-19 ont toutes les chances de s’en sortir quand ils sont pris en charge à temps dans une structure médicale.

    Le Dr. Nfundiko rappelle par exemple, que dans son institution, des cas de Covid-19 atteints même du diabète et d’autres maladies chroniques sont pris en charge et évoluent très bien parce que venus à temps. Ils sont pris en charge dans d’autres blocs à au moins 250 mètres loin des salles d’hospitalisation classique afin de sécuriser les autres malades qui arrivent pour des soins.

    Jean-Luc M.

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