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    Des organisations membres de la Société Civile dans sa diversité lancent une campagne pour l’appropriation et la mise en œuvre effective du rapport Mapping de l’ONU, 10 ans après sa publication.

    C’était au cours d’une conférence de presse organisée au bureau de la société civile du Sud-Kivu, à Bukavu ce vendredi 21 Août 2020.

    Pour les organisateurs, l’idée est d’amener l’opinion tant nationale qu’internationale à se lever pour que le droit soit dit au profit des victimes de crimes de guerre et crimes contre l’humanité qu’a connu l’Est de la République Démocratique du Congo en particulier.

    « Le 1er Octobre 2020 fera 10 ans jour pour jour depuis que les Nations-Unies ont fait un rapport partiel sur les massacres intervenus en RDC connus sous le nom de rapport Mapping. Mais 10 ans plus tard, ce rapport demeure inconnu. C’est pourquoi aujourd’hui nous lançons la campagne de l’appropriation et de la mise en oeuvre effective de ce rapport… l’idée c’est d’embraser toute la société Congolaise et internationale car les crimes qui se sont déroulés au Congo sont des crimes contre l’humanité et c’est l’humanité qui doit devoir se lever. »explique avec insistance Arnold Nyaluma, professeur de droit a l’Université catholique de Bukavu et membre de l’organisation Centre d’Action pour l’Enfance et la Maternité-Dimension Sociale (CAEM-DS).

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    Ce professeur de droit rappelle que même s’il s’est passé beaucoup des cruautés sur le sol Congolais, le rapport Mapping n’a pris qu’une partie et c’est celle de 1993 jusqu’en 2003.

    Dans ce rapport, les incidents qui ont été identifiés sont qualifiés par le rapport mapping comme étant constitutifs de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et comme pouvant constituer de crime de génocide.

    Le prof. Nyaluma explique que ce rapport a été fait pour aider le gouvernement Congolais  à dire la justice.

    « Apres 2003 le gouvernement Congolais devrait mettre en marche la justice pour que les victimes soient restaurées. Il ne s’agit pas d’une démarche de vengeance » insisté -t-il.

    C’est aussi une occasion pour ces acteurs de ces structures citoyennes de manifester leur indignation face aux menaces de mort contre le docteur Denis Mukwege qui plaide pour obtenir justice contre les crimes commis à l’est de la RDC.

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    « Ce lancement coïncide également avec une période ou l’un de nous et le meilleur d’entre nous, le docteur Denis Mukwege est effectivement menacé pour avoir rappeler qu’il est temps que le rapport Mapping soit mis en œuvre. Donc, nous allons profiter de l’occasion pour dire a ceux qui pensent qu’ils peuvent faire taire une voix, qu’il y a des millions et des milliers des voix qui vont continuer à clamer justice » rassure, tout confiant le célèbre professeur Nyaluma.

    Cette campagne est lancée par plusieurs organisations de la société civile dont le Bureau de Coordination de la Société civile, la Nouvelle Dynamique de la Société civile (NDSCI), SOS Informations Juridiques Multisectorielles, Dimension Sociale, l’Initiative Congolaise pour la Justice et la Paix, la Coalition Congolaise pour la Justice Transitionnelle, etc.

    Jean-Luc M.

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