Bukavu : toujours pas de camion anti-incendie, plus de 3 mois après la promesse du Maire

Plus de 3 mois après la promesse du Maire Meshack Bilubi, la ville de Bukavu ne dispose toujours pas de camions anti-incendie, alors que de plus en plus de cas d’incendies sont rapportés, causant des morts en plus des maisons incendiées.

Le 12 juillet dernier, le Maire de Bukavu avait annoncé que parmi les deux camions anti-incendie de la Mairie, l’un est au garage et l’autre est en panne à côté de la Poste. Celui-ci avait indiqué que la Mairie est entrain de faire réparer ces camions, pour les rendre opérationnels.

Mais plus de 3 mois après, plus d’un observateur se demande pourquoi le Maire n’a quasiment rien fait pour disponibiliser ces camions, au vu des multiples cas d’incendie qui ne cessent d’être enregistrés : au moins 15 en trois mois seulement.

Des sources au sein de la Mairie parlent de manque de moyens pour la réparation de ces deux camions anti-incendie. Mais plus d’un habitant se pose la question de savoir où va l’argent des taxes et autres, perçues par la Mairie sur l’ensemble de la ville de Bukavu.

«Si le Maire est déjà incapable ne fût-ce que de faire réparer un camion, quand est-ce qu’il sera capable d’en acheter un ?» s’indigne un habitant.

Pendant ce temps, aucune commune n’est épargnée par ce phénomène des incendies. Le 23 octobre dernier, deux maisons sont parties en fumée sur avenue Pesage, au quartier Nyalukemba. Un peu plus tôt, un autre incendie avait fait 4 morts et des blessés, ainsi que des maisons calcinées, le 15 octobre au même quartier Nyalukemba.

A Funu, en commune de Kadutu, 7 maisons ont été calcinées le 18 octobre. 5 personnes sont mortes au quartier Kajangu en commune de Bagira, le 14 septembre. Plus tôt, le 13 août, 7 maisons étaient calcinées sur avenue Pesage 2 à Nyalukemba.

Dans cette série, l’on note l’incendie du 12 juillet dernier à Cikonyi, dans la commune de Bagira, où un enfant avait perdu la vie. Un autre cas d’incendie a été signalé le 1^er août au Quartier Latin, alors qu’un autre y avait été rapporté le 15 juillet. Et le 10 août, un autre incendie a ravagé tous les produits de l’ONAPAC à Brasserie.

Faute d’intervention des camions anti-incendie, dans tous ces cas, ce sont toujours des jeunes du milieu qui se mobilisent, avec des moyens de bord, pour éteindre le feu. Et jusqu’ici, les multiples promesses des particuliers de doter la ville de camions anti-incendie se font toujours attendre.

Lydie Babone