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    Une vive tension est rapportée depuis la matinée de ce mardi 24 mai dans plusieurs coins de Bukavu, entre les éléments de la Police Nationale Congolaise et des habitants. Pour cause, des habitants et quelques conducteurs des véhicules de transport en commun ont barricadé la route et brulé des pneus sur la chaussée, à la suite de l’appel de la Société Civile à une journée « sans transport et sans taxe », pour décrier l’état des routes et exiger leur réhabilitation.

    Déjà vers 6 heures locales, certains coins chauds de la ville comme Essence Mjaor Vangu, Panzi, vers Lycée Wima étaient en ébullition. Des conducteurs ont brulé des pneus sur la chaussée, bloquant ainsi la circulation des engins roulants.

    Pour tenter de ramener l’ordre, les éléments de la Police ont fait recours aux bombes à gaz lacrymogènes et aux balles réelles pour disperser les foules. S’en est suivi des jets des pierres entre manifestants et policiers.

    Du côté de Mudaka dans le territoire de Kabare, des sources sur place parlent d’une paralysie des activités.

    « Aucun véhicule ne traverse le centre de Mudaka pour Bukavu. Les conducteurs des véhiculent disent solidariser avec leurs collègues de la ville, et bloquent la route à plusieurs endroits,» explique un acteur de la Société Civile sur place.

    Pour l’instant, la situation semble maîtrisée, mais il s’observe une rareté des véhicules de transport en commun sur la route et dans des parkings.

    Pour rappel, le bureau urbain de la Société Civile de Bukavu a appelé à une journée sans transport et sans taxe sur toute l’étendue de la ville. Jackson Kalimba, son président, a dans son message, parlé d’une action citoyenne pour dénoncer l’état de lieu actuel des routes de Bukavu et exiger leur réhabilitation.

    Bertin Bulonza

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