Les candidatures à la députation Provinciale en vue des élections de Décembre 2018 ont été affichées par la Commission Électorale Nationale Indépendante, CENI.
Les mêmes méthodes reviennent comme dans le passé. Nos heureux futurs représentants à l’assemblée provinciale, n’ont pas dérogé à ce qui est devenue la règle depuis 2006. Celle de ne voir des mérites que dans leurs différentes familles biologiques. La même méthode revient pour les candidatures à la députation nationale.
A Bukavu par exemple, des grandes figures sont tombées dans cette bêtise inacceptable en ce 21ième siècle.
Majorité et opposition, la même génération, les mêmes méthodes.
A la majorité présidentielle par exemple, la députée et cadre AFDC, Madame Kinja Mwendanga a comme premier suppléant, Murhula Batumike, qui, selon plusieurs sources concordantes serait le mari de sa petite sœur.
L’ancien ministre provincial des mines et AFDC, Apolinaire Bulindi n’a pas trouvé de crédible que son fils Kizito Bulindi de la vierge comme suppléant.
Même scénario pour le PPRD, et ancien gouverneur du Sud-Kivu, Louis Léonce Cirimwami Muderhwa qui n’a eu que sa petite sœur Muderhwa Nabami Léopoldine comme suppléante.
Sylvanus Mushi Bonane de l’UPRDI a aussi comme suppléant, son propre petit frère.
Bulambo Kilosho Jean-Marie, le président du PANADER, a, quant à lui choisi Christian Bulambo qui serait son fils, comme colistier.
A la députation nationale, Monsieur Bahati Lukwebo, le président national de l’AFDC a comme suppléant, son fils: ACHENI LUKWEBO.
Même scénario du côté de l’opposition.
A l’Union pour la Nation Congolaise, UNC par exemple, Monsieur Amani Ngubiri a comme 2ième suppléant Ngubiri Mbonekube Jospin.
Cette qui n’est pas exhaustive démontre que les politiques Congolais sont restés avec la même mentalité et sans culture politique de l’excellence.
Comment pouvons-nous imaginer représenter un peuple en n’ayant confiance qu’en sa propre famille biologique parfois n’ayant rien à partager avec ses convictions politiques ?
Il y a lieu qu’on se questionne sur le type d’hommes d’État que nous voulons dans nos institutions.
La politique ne devrait pas être en premier lieu une question de famille biologique mais plutôt de famille politique. Des hommes et femmes qui partagent les mêmes convictions idéologiques et politiques mais non sur des telles bases.
Malheureusement, aucune candidature présentée sur cette base n’a été rejetée car la loi ne l’interdit pas. Pourquoi les chefs des différents partis politiques n’ont pas rejeté ces dossiers de candidature confectionnés sur des bases familiales?
« À tous ces candidats qui alignent leurs épouses, fils, cousins,…comme suppléants, ils doivent comprendre que le peuple n’est plus dupe et nous allons batailler dur pour qu’ils ne soient pas élus. Cette attitude prouve qu’ils n’ont aucune considération au souverain primaire et que c’est d’abord leurs intérêts égoïstes et positionnement familial qu’ils cherchent » averti le président national de la NDSCI, Jean Chrysostome Kijana.
C’est peut-être là que la campagne pour le Rajeunissement et le Renouvellement de la classe politique tire tout son sens, toute sa légitimité.
Oui, il faut non seulement renouveler et Rajeunir la classe politique mais il faut surtout moraliser la vie politique Congolaise.
Mettre un arsenal juridique qui puisse aider les acteurs politiques à être un peu plus raisonnable et réfléchis. Leur faire comprendre que les meilleurs colistiers ne viennent pas forcement de leur progéniture.
Si non, à quoi ça sert au peuple de confier un mandat à un élu qui ne pense que famille et non ces millions d’habitants qui attendent grand de lui. Le changement c’est bien maintenant !






