Accès Humanitaire

    La ville de Bukavu a vu naître des mouvements dit « forces vives » avec comme mission la lutte contre le banditisme, l’insécurité; mais aussi l’encadrement des jeunes dans les milieux les plus chaud de la ville.

    Si leurs activités ont permis de réduire le banditisme dans ces milieux; certaines voix commencent à se lever pour dénoncer certains dérapages dont ils seraient coupables. Des pratiques qui deviennent également une source d’insécurité.

    Ces mouvements sont accusés d’entretenir des réseaux des voleurs qu’ils exploitent à leurs fins. Des faits recoupés montrent que des voleurs sont recrutés pour des actes de vols et lors ce que les victimes viennent se plaindre; vite l’identité du voleur est connue et les objets volés facilement trouvés. La récupération des biens volés est conditionnée par le payement des frais dans lesquels tous se retrouvent.

    Ces « forces vives » sont également accusés de se mêler des dossiers judiciaires avec des actes de tueries et d’assassinats. Le mouvement le plus en vue et celui des « Pomba Solution » qui s’est illustré dans la ville par des actes de violence. Le cas le plus récent étant celui survenu à Nyantende où un habitant et deux militants de ce mouvement; ont trouvé la mort dans un conflit parcellaire.

    « Ces différents mouvement se mêlent même des affaires privées des personnes; jouant le rôle des réconciliateurs voire des donneurs de leçons », s’indigne un habitant de Bukavu.

    Ils perçoivent l’argent pour suivre les dossiers des personnes victimes de vol, d’abus ou même de viol; pour qu’ils les aident à appréhender ces malfrats. Par exemple pour le vol, une somme de 10 dollars appelée « frais de descente sur terrain » est exigé. A notre source de se demander où va réellement cet argent perçu par ces mouvements.

    La sécurité étant une des missions régaliennes de l’Etat, certaines personnes pensent que la Police devrait prendre en charge la sécurité de sa population; et pas la laisser à des mouvements de civils.

    Rappelons que certains de ces mouvements ont été créés pour encadrer les jeunes mais suite à l’échec des services de sécurité face à la criminalité grandissante; ils se sont transformés en structures de sécurité. D’abord dans le quartier Panzi, et après dans toute la ville de Bukavu.

    Abiud Olinde Safari

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    Un commentaire

    1. Belthazard Ahadi on

      De part mes analyses, je comprends que ces mouvements qui au départ étaient conçus pour des fins liées à l’encadrement des jeunes, mais suite à la défaillance sécuritaire dans la ville, se sont mis à garantir la sécurité du milieu et celà, de façon iléale. aujourd’hui ces organisations ce sont transformées en véritables organisations criminelles, commenditant des crimes de tout genre dont la population ne cesse de se plaindre. J’insiste en disant que ces organisations devenues criminelles a part et entière, doivent fermer leurs portes et déférer les auteurs devant la justice, l’Etat, doit assumer ses responsabilités régaliennes dont la sécurité de ses citoyens qui est une mission principale. La sécurité de la population ne doit pas être mis entre les mains des particuliers alors que les forces de l’ordre existent dans le milieu. Quelles seront alors leurs fonctions ? l’État congolais doit prendre ses responsabilités.
      Criminologue Interventionniste

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