Le service de Procréation Médicalement Assistée est désormais fonctionnel à l’Hôpital Général de Référence de Panzi dans la ville de Bukavu.
Il s’agit clairement d’un service développé pour venir en aide aux couples avec des problèmes de stérilité dans une société Congolaise qui est attachée à la natalité dans les foyers.
L’objectif, selon le Docteur Raha Maroyi, Gynécologue obstétricien et Chirurgien des fistules à l’Hôpital de Panzi, donner la joie aux couples qui ont eu des problèmes à avoir des enfants comme le fait depuis des décennies le Docteur Denis Mukwege en faveur de la femme.
En collaboration avec l’équipe d’Erasme en Belgique, Panzi a développé un service d’insémination artificielle.
En clair, la procédure consiste à inséminer les spermatozoïdes de l’homme après avoir corriger les troubles physiologiques de la femme par exemple.
«L’insémination veut dire qu’on prend les spermatozoïdes du mari qui peuvent être défaillants avec un problème de la quantité ou de la qualité que nous essayons d’améliorer ou une femme qui a un problème de barrière au niveau du col, car le col constitue la première barrière pour filtrer les spermatozoïdes qui vont aller vers une fécondation. Si cette barrière est celle qui n’est pas franchie, la femme peut développer une stérilité. Avec cette stratégie, nous traitons l’homme d’un côté en se rendant d’abord compte de son statut des spermatozoïdes que nous capacitons et nettoyons et on suit l’ovulation de la femme du point de vue biologique, échographique par les médicaments que nous donnons à la femme. C’est après qu’on fait l’insémination », explique le Docteur Raha Maroyi.
Pour les hommes azoospermiques (Absence totale de spermatozoïdes dans le sperme émis.), le couple peut se choisir un donneur.
Vue d’une partie du labo à l’HGR de Panzi. Ph. Laprunellerdc.info
L’Hôpital Général de Référence de Panzi fait donc un suivi de la femme jusqu’à la naissance de l’enfant. La grossesse évolue normalement comme toutes les autres grossesses.
A l’heure actuelle, l’Hôpital de Panzi dit avoir déjà enregistré la demande de dix femmes avec 3 naissances et une grossesse en cours. Une femme a donné naissance après 50 ans.
Les six autres femmes sont suivies pour régulariser leur cycle et passer à l’acte proprement-dit d’insémination dans le futur.
Pour le moment, reconnaît le Docteur Raha, sa structure n’est pas capable de procéder à la fécondation in vitro qui est une fécondation en dehors du corps humain et différente de l’insémination car l’équipe et les matériels ne sont pas encore disponibles.
Le Docteur qui est conscient que cette méthode demande un peu d’efforts sur le plan financier, rassure tout de même que ces soins sont vraiment accessibles même aux catégories pauvres.
« C’est presque gratuit, c’est inutile d’aller consommer d’énormes moyens à l’extérieur du pays alors que Panzi a ce service » conclut-il.
Gracieuse Wany S.






