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    Des habitants de la ville de Bukavu disent avoir plus peur de la faim que de coronavirus. La plus des habitants de la ville vivent des petits boulots « chocage ». De vente de la farine, de la bière, du carburant sur la chaussée pour le pain quotidien « taux du jour ».

    Avec l’arrivée du covid-19 dans le pays, les autorités ont limité les attroupements des habitants. Ainsi des bistrots, des restaurants ont été fermés. Ce qui plonge certaines familles dans le désespoir.

    C’est le cas de madame Fatuma Amisi détentrice d’un restaurant dans un marché de la ville. Pour elle, elle a été obligée de fermer suite à la décision des autorités. Mais depuis sa situation ne cesse de se dégrader.

    « Nous, nous n’avons pas de salaire mensuel. Nous devons sortir pour manger. Les autorités nous ont obligés de fermer notre gagne-pain suite au coronavirus. C’est la faim qui va nous tuer. Je ne sais plus nourrir mes enfants  », dit-elle. « La faim est plus dangereuse que ce corona », insiste-t-elle. 

    « Nous voyons à la télé dans d’autres pays, les autorités distribuer à manger aux habitants. Nous on nous envoie à la maison sans rien. Comment allons-nous vivre ?  », s’interroge Mugaruka Patient vendeur dans un bistrot. 

    Rappelons que la société civile du Sud-Kivu avait appelé les autorités en province à définir des mesures d’accompagnement de la décision du chef de l’Etat.

    « Considérant que le risque de mourir de faim est imminent avant celui du covid-19, la société civile appelle les autorités du pays et de la province à la définition urgente des mesures d’accompagnement… ». Avait déclarée Marie Migani présidente a.i de la société civile du Sud-Kivu.

    Des mesures qui traînent à venir. En attendant c’est le prix des denrées alimentaires qui ne cesse de galoper.

    Thomas Uzima

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