Accès Humanitaire

    C’est un calvaire qui se poursuit pour la famille propriétaire de la maison sur laquelle est «stationné» un véhicule de la Mairie de Bukavu; qui avait fait un accident depuis plus d’un mois maintenant. Outre les dégâts non encore réparés, c’est la pluie qui est maintenant venue empirer la situation.

    Le 3 mars 2021, le camion anti-incendie de la mairie avait connu un accident; alors qu’il allait pour une intervention sur avenue Fizi, en commune d’Ibanda. Depuis lors, cet engin a été abandonné sur la toiture de cette maison, laissant ainsi les propriétaires de celle-ci sans, ou presque aucun abri.  

    Ce mercredi 7 avril 2021, c’est une nouvelle épreuve que raconte cette famille. Depuis plusieurs jours, les eaux de la pluie ont commencé à inonder la maison, dont la toiture a été endommagée.

    Alors qu’ils en avaient déjà marre avec toutes sortes d’intempéries auxquels ils étaient déjà exposés; les membres de cette famille sont actuellement obligés de ne pas dormir toute la nuit, chaque fois qu’il pleut.

    «Quand la pluie tombe, le jour comme la nuit, on se met tous débout, chacun de nous prend un outil; et on commence à évacuer l’eau qui entre. C’est cette maison qui est devenu le passage de tous les eaux et saletés qui viennent de la place Mulamba. Ne parlons pluie de l’eau de la toiture, qui abime tous nos biens dans la maison,» dit Madame Sifa, mère de la famille Musenge.

    Celle-ci explique que cet accident avait causé beaucoup de dégâts, au point qu’ils vivent dans une situation difficile ce dernier temps; parce que ce véhicule avait détruit les chambres et endommagées plusieurs biens de valeur; mais malheureusement la mairie a tout ignoré, même son véhicule.

    Disons que des sources au sein de la Mairie de Bukavu, ont affirmé que l’hôtel de ville est actuellement dans l’incapacité de tirer ce véhicule, vu que selon elles; il n’y a pas une voie dégagée pour qu’une grue vienne le soulever. L’autre issue serait d’attacher ce véhicule à un hélicoptère, mais ce dernier doit avoir un fort tonnage. Ce qui est tout aussi quasiment impossible pour l’heure.

    Mais la face à la misère qu’elle traverse, cette famille n’en peut plus. Elle lance déjà un cri d’alarme au près des autorités compétentes, afin qu’elle soit délocalisée, en attendant les autres solutions qui seraient envisagées.

    «Avec cette souffrance, je ne sais pas on va tenir encore combien de jours. Qu’ils nous donnent un autre endroit où nous pouvons d’abord vivre, puisque même la maison commence à être endommagée sérieusement; et elle pourrait s’écrouler à tout moment,» dit Madame Sifa.

    Noella Bahizire

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