L’instauration d’un comité de suivi et faire le monitoring des tracasseries et les dénoncer auprès des autorités. C’est entre autre stratégies prises par les délégués du secteur public- privé opérant dans la chaine de valeur café en vue d’améliorer le climat des affaires dans ce secteur.
Ce comité mixte mis en place aura pour principale mission de lutter contre la fraude et les tracasseries liées à l’exportation du Café. Il comprend les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, la Direction Générale des Migrations (DGM) la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA), l’ONAPAC et différentes coopératives.
Dans un atelier d’échange organisé par le projet Feed The Futur et le renforcement des chaines de valeur en partenariat avec l’Office National des Produits Agricoles ONAPAC, ancien ONC (Office National du Café), les membres de coopératives ont dénoncé le payement des taxes illégales dont ils sont victimes pour exporter le café. Selon eux, ils sont tracassés par les éléments de la police et ceux de l’Agence Nationale Renseignement (ANR) lors de l’exportation du café dans la province du Nord-Kivu.
Le but principal de ces accises était d’identifier et d’échanger sur les contraintes fiscales et réglementaires que rencontrent les coopératives lors de l’acheminement du café à l’exportation mais aussi mettre sur pieds des mécanismes d’alerte en vue de réduire les tracasseries et les perceptions illégales d’une part et de l’autre part lutter contre la fraude à travers un accord public et prive entre L’ONAPAC et les différentes coopératives.
Dans son exposé, le Directeur de L’ONAPAC note que cet atelier a été organisé pour trouver des solutions à tous ces problèmes.
« L’objectif était de réunir réunir tous les partenaires autour de la filière en commençant par les coopératives, la FEC, l’autorité caféière afin de réfléchir sur les différents tracasseries que subissent les producteurs, nous en tant qu’autorité caféière nous devons veiller à ce que la filière café soit fluide au niveau de la province. Nous avons trouvé qu’il est opportun de nous parler face à face avec tous les services habilités dans la filière café afin que nous puissions trouver des solutions aux problèmes qui ont depuis longtemps gangréné la filière café » explique François Kambale Nzazu, le Directeur de l’Office National des Productions Agricoles.
D’autres autorités étatiques présentes à cette activité et qui ont dans leurs charges le secteur du café, soulignent que si les producteurs du café sont souvent tracassés c’est parce qu’ils ne sont pas en ordre avec les services habilités à délivrer tous les documents permettant l’exportation du café.
Le Directeur de l’ONAPAC déplore le fait que les opérateurs arrivent à payer 565 dollars aux barrières parfois illégales pour amener leur café à Goma dans la province du Nord-Kivu pour l’usinage.
Notons que la ville de Bukavu et le territoire d’Idjwi ont déjà deux usines.
Le problème qui reste est celui de la certification de ces usines, selon François Nzazu.
Il lance un cri d’alarme aux partenaires pour que ces usines puissent être certifiées ; et le mieux pour lui, serait avant la prochaine campagne du café.
Cet atelier s’est tenu à l’hôtel Élizabeth, en commune d’Ibanda, ce mardi 11 Décembre 2018.