Des forces sociales et politiques du Sud-Kivu sont descendues dans la rue ce mercredi 1er juin 2022 pour soutenir les militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, engagés sur le champ des opérations contre les rebelles du M23 dans le Nord-Kivu.
Au cours de cette marche, des acteurs de la Société Civile réunis au sein des mouvements citoyens, du collectif Amka Congo, de la Nouvelles Dynamique de la Société Civile, ainsi que des acteurs des partis politiques, ont exprimé solennellement leur souci de voir cette guerre prendre définitivement fin sur le territoire congolais.
Leur manifestation est partie du Rond-point Munzihirwa à Nyawera, jusqu’au Gouvernorat de province, où un mémorandum a été lu.
Dans ce document adressé au Président de la République, les acteurs sociaux et politiques qui ont pris part à cette marche, ont formulé une dizaine de recommandations à mettre en pratique par le Gouvernement congolais, pour mettre fin aux agressions « récurrentes » de la RDC par des groupes armés soutenus par les pays voisins, dont le Rwanda.
C’est entre autres, la rupture « immédiate » des relations diplomatiques avec le pays de Paul Kagame et la fermeture de toutes les frontières que la RDC partage avec ce pays.
«Nous recommandons, la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le pays identifié comme agresseur. Il ne sert à rien d’entretenir des relations diplomatiques avec un pays en guerre ouverte contre notre cher Congo. La fermeture de toutes nos frontières terrestres, lacustres et aériennes avec ce pays agresseur. La prise des sanctions économiques contre le Rwanda et le gel des avoirs de tous les opérateurs économiques rwandais opérant en RDC. L’annulation immédiate de tous les contrats signés avec le Rwanda, dont celui relatif à l’exploitation des minerais dans le Kivu. La cessation de tous les liens politiques, économiques, militaires et humanitaires avec le Rwanda. La saisine des juridictions judiciaires internationales contre les crimes graves commis par les agresseurs et leurs complices en RDC,» ont insisté les manifestants dans leur mémorandum.
Ils ont aussi sollicité l’implication personnelle du président Félix Tshisekedi, afin que les recommandations contenues dans le rapport mapping soient mises en application.
Dans le même mémorandum, les acteurs sociaux et politiques du Sud-Kivu ont exigé l’instauration dès cette année, d’un service militaire obligatoire à tous les finalistes du secondaire, sur toute l’étendue du territoire national.
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Ils ont exigé au Gouvernement de mette à la disposition des FARDC, des moyens militaires conséquents et dignes.
« Notre armée a besoin des équipements modernes de deuxième génération » ont-ils insisté.
Les manifestants ont également exigé la prise en charge de tous les blessés des différentes guerres et leurs dépendants ainsi que la reconnaissance par la nation envers les militaires tombés sur le champ d’honneur, en les honorant dignement.
Pour en finir avec les Officiers militaires devenus « affairistes » dans l’Est de la RDC, les manifestants ont recommandé le déplacement de tous les militaires ayant combattus au sein du RCD, CNDP et M23 des zones de l’Est vers d’autres zones de la République, et leur remplacement par d’autres unités venant d’autres coins du pays.
«Nous nous engageons à nous battre en ne ménageant aucun effort jusqu’au sacrifice suprême pour défendre le Congo, son peuple, son indépendance, son unité, sa dignité et son intégrité territoriale. Soutenir avec abnégation nos vaillants FARDC dans toutes les opérations en cours et à venir pour défendre son intégrité territoriale,» ont-ils insisté, scandant des chants de soutien aux FARDC.
Cette manifestation s’est clôturée par la proclamation par les acteurs sociaux et politique, d’un mariage « indissociable » entre le peuple congolais et son armée.
Bertin Bulonza