Ouverture ce lundi 17 décembre 2018 d’un atelier de sensibilisation sur la prévention des violences en milieu universitaire de Bukavu pendant la période électorale.
Une activité qui vise à définir des stratégies pour prévenir les conflits électoraux en milieu universitaire pendant cette période cruciale de notre pays à quelques jours de la date du 23 décembre, prévu pour la tenue d’élections couplées. (Présidentielle et législatives).
Pour le recteur de l’Université Évangélique en Afrique qui organise ces accises, les étudiants de la ville de Bukavu constituent un électorat important qui peut influencer le comportement de la communauté en cas des violences pendant cette période électorale.
“Nous sommes ici pour réfléchir sur la prévention des violences en période électorale en milieu universitaire. Parce qu’au fait, l’histoire nous apprend que lorsqu’il y a des élections en Afrique ça aboutit souvent à des violences. Des violences qui sont liées à l’acceptation ou au refus des résultats par les uns et les autres. Notre soucis c’est de voir comment on peut mettre en place de stratégies pour prévenir les violences et pas n’importe où, des violences en milieu universitaire, des violences dans des campus universitaires afin que nous ne puissions pas détruire ce lieu du savoir où nous tous nous avons puisé. Lorsque le pays ne marche pas, l’Université doit continuer à fonctionner normalement. En 2006, les élections en RDC avaient conduit à des violences quoi qu’elles étaient des violences localisées et en 2011, il y a eu des violences et la plus part des violences partent des milieux universitaires. La raison est que sur un campus Universitaire, on rencontre toutes les tendances. Il y’a opposition d’idée, il y’a opposition d’idéologie et d’opinion. L’objectif de cet atelier c’est de voir, malgré ces oppositions comment les gens peuvent comprendre qu’aux élections, il n y a que deux possibilités : réussir ou échouer. Et donc l’universitaire candidat devrait être le premier à mettre en place des stratégies pour qu’il se rassure que les voix qu’il va obtenir, c’est les voix qui lui ont été attribuées par l’électorat, qu’il échoue ou qu’il réussisse. Que son comportement ne puisse pas affecter son travail » explique le professeur Gustave Nachigera Mushagalusa.
Il ajoute qu’un autre aspect à considérer c’est le nombre d’étudiants qu’on a dans la ville en renseignant que la seule Bukavu peut compter 35 milles étudiants, qui, s’ils élisaient pour un regroupement, ce dernier peut rafler plusieurs sièges à la députation nationale. Il les appelle donc à l’acceptation des résultats des urnes; car les étudiants, c’est un électorat important dont le comportement peut influencer en termes de violences.
Pour les organisateurs, si on les sensibilise, il y a lieu que cet instrument soit utilisé comme instrument de prévention des violences pas seulement en milieu universitaire mais en période électorale. Plusieurs autres interventions ont été signalées au premier jour de ces assises. Il s’agit de la CENI, de la Société civile, des services de sécurité (la police), etc.

Prennent part à cette activité, les responsables de différentes institutions d’enseignement supérieur et Universitaires de la province du Sud-Kivu, des Universitaires et/ou candidats aux élections du 23 décembre prochain, mais aussi des représentants des étudiants.
Signalons que cet atelier de deux jours, se tient au Centre Régional de Paix de l’Organisation RIO/ECC à Nguba au quartier Nyalukemba, en commune d’Ibanda. Il est organisé par l’Université Évangélique en Afrique (UEA) avec l’appui financier de l’USAID.